De notre envoyé spécial à Abidjan, Ouahid Karimi
Les lampions se sont éteints sur cette 18e édition des Championnats d’Afrique des nations U21 (ex-juniors garçons) abritée par Abidjan et remportée par la formation tunisienne. Bien que les situations vécues durant cette compétition ne soient pas encore évacuées, il est utile de revenir sur certains aspects et péripéties ayant jalonné ces joutes.
Comme première constatation, les techniciens ont apprécié certaines rencontres considérées comme des finales avant la lettre. Ils convergent pour affirmer que la notion de petites équipes tend à disparaître complètement car ces petites nations de handball ont fait d’énormes progrès à l’image du Gabon, de l’Angola, de la Libye et du Congo. En outre, il y a lieu d’axer cette réflexion sur l’organisation de la compétition proprement dite et la réglementation en vigueur. Aussi, les avis recueillis auprès de certains techniciens des pays ayant participé sont assez révélateurs. Le fait mis en exergue par la majorité des présents est cette facilité trouvée par certains membres de cette instance continentale pour «faire à leur tête» et les regards se sont braqués, entre autres, vers la secrétaire générale de la CAHB qui a «déboussolé» plus d’un de par son comportement. En effet, les présents lors de la réunion technique d’avant-compétition, tenue à l’hôtel «Belle Côte» ont bien entendu cette dame les informer de l’incompréhensible anomalie dans les dates de naissance de certains joueurs, portées sur la liste de la CAHB et de leurs passeports, insinuant par là-même que ces joueurs sont des… seniors qui n’ont rien à voir avec les jeunes. Le lendemain, les responsables des pays engagés étaient satisfaits de constater que cette instance ait appliqué, à la lettre, la réglementation relative au respect de la catégorie d’âge en direction de l’équipe du Congo où ces éléments n’ont pas été autorisés à jouer face aux Marocains. Mais par la suite, ce fait ne s’est avéré qu’un leurre car le Congo a pu, mystérieusement, faire jouer ses éléments à l’âge douteux lors des rencontres suivantes de cette édition. La suite n’est qu’une réalité rocambolesque. Comment expliquer que des joueurs congolais amorphes lors des premières mi-temps des matchs de leur équipe, devant les Libyens, Egyptiens et Algériens, reprennent la deuxième mi-temps avec une énergie débordante. C’est l’énigme de cette édition qui a laissé pantois, des techniciens et d’anciens joueurs internationaux égyptiens, nos compatriotes Daoud- Rouabhi, les Tunisiens, les Marocains pour ne citer que ceux-là. Devant le courroux des responsables de plusieurs équipes ayant protesté de cette situation et après que des photos compromettantes, montrant des produits pharmaceutiques de dopage, aient circulé chez les participants, les joueurs congolais se retrouvent «subitement» humains comme le reste des joueurs présents. Le résultat ne se fait pas attendre puisque ces Congolais reçoivent une correction en finale face aux Tunisiens sur le score de 41 buts à 25. L’autre fait à être dénoncé avec vigueur est cette programmation démentielle pour une compétition de jeunes. Figurez-vous que les équipes du groupe B n’ont eu aucune journée de repos alors que pour la poule A chaque équipe était au repos une journée car exempte. Donc, tous ces faits ont sérieusement perturbé la compétition en la discréditant quelque peu. Aussi, il est impératif que la CAHB prenne en considération les doléances des techniciens, des joueurs, pour revoir l’organisation des compétitions pour jeunes car même le Championnat d’Afrique des U19 a connu pareils désagréments.
O. K.