Où va la petite balle algérienne ? La situation conflictuelle entre la fédération algérienne de handball et les clubs contestataires ne cesse de s’aggraver. En effet, ces équipes refusent de jouer avec la nouvelle formule de division I (messieurs) à 24 clubs.
Il ne s’agit pas du premier refus. La saison dernière, le GSP, le HBC El Biar et le MC Saïda avaient décidé de boycotter le championnat à 20 clubs. Les «3» ont même saisi le Tribunal arbitral sportif.
Le TAS avait donné gain de cause aux clubs, annulant le championnat et demandant de revenir à la formule de 14 clubs établie au préalable. Le conflit vient de prendre une autre dimension. La fédération internationale menace de suspendre l’Algérie.
En effet, le président de l’instance internationale, Hassan Mustapha, a jugé qu’il y a ingérence du ministère de la Jeunesse et des Sports dans la gestion d’une fédération autonome. Dans ce cadre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avait précisé, samedi, sur les ondes de la chaîne I, que le ministère n’agit que pour faire respecter la loi, notamment l’application des décisions du TAS.
Réagissant aux déclarations du ministre, Djaffar Belhocine, le manager général du Groupement sportif des pétroliers, a estimé que le ministre est venu pour appliquer la loi et la réglementation. «Le problème du handball persiste depuis plus d’une année. Il faut mettre un terme une fois pour toutes à cette cacophonie. Ces gens doivent assumer leurs responsabilités. Tout ce qu’ils font est de la transgression.
D’ailleurs, le verdict du TAS n’a jamais été appliqué», a-t-il déclaré. Concernant les intentions de la fédération internationale d’exclure l’Algérie, notre interlocuteur a indiqué que l’autonomie d’une fédération ne signifie pas enfreindre la loi. «Le président de l’instance internationale Hassen Mustapha soutient le responsable de la FAHB, pas la fédération.
Je me demande pourquoi il n’a pas réagi à l’exclusion injuste des membres fédéraux, ou quand le nouveau système de compétition a été initié sans s’appuyer sur aucun texte», explique-t-il.
Et de renchérir : «Il y a d’autres dépassements, comme l’interdiction au GSP de participer au championnat d’Afrique et l’organisation d’un tournoi appelé championnat national. Malgré cela, la fédération internationale n’a pas réagi». Au sujet de l’équipe nationale, Belhocine a assuré «avoir proposé le report de la compétition juste après le mondial, pour permettre à l’EN de se préparer convenablement».
Pour sa part, le président de la fédération algérienne, Djaffar Aït Mouloud a affirmé que les décisions du TAS ont été bel et bien appliquées. «La nouvelle formule a été approuvée par l’assemblée générale. A l’unanimité, les clubs avaient accepté de reprendre la compétition». Par ailleurs, Aït Mouloud a fait savoir qu’il va se réunir demain (aujourd’hui, ndlr) avec les représentants des clubs engagés et les ligues. «Nous tenterons de trouver une solution.
Je ne sais pas pourquoi cette fixation sur le handball, alors que la formule à vingt clubs a cours dans d’autres disciplines. Nous avons toujours prôné un dialogue rassembleur. Nous avons toujours fait passer l’intérêt de la discipline avant tout», souligne-t-il. En somme, le handball, qui a atteint son apogée dans les années 80, est devenu otage des différends.
Adel K.