A l’approche de l’élection présidentielle, la scène nationale s’emballe mais les candidats officiels à cette échéance ne disent toujours pas leurs noms.
Pourtant, ils sont nombreux, très nombreux même, à nourrir l’ambition de prendre part à la course à la Magistrature Suprême.
De cette cacophonie émergent cependant certains candidats potentiels, quand bien même, qu’ils n’aient pas encore exprimé leur candidature, dont l’opinion nationale en retient déjà l’identité et que les observateurs de la scène politique qualifient de sérieux conquérants.
Il s’agit de Mouloud Hamrouche, Ahmed Ouyahia et Ali Benflis, qui ont tous les trois, cette particularité d’avoir dirigé les rênes du gouvernement par le passé.
Si le premier cité a laissé son ombre planer entièrement de la missive énigmatique adressée par le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saïdani au leader historique du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, le second, jouit d’une importante cabale médiatique orchestrée par des cercles politiques ambitionnant de le propulser au devant de la scène, en témoigne l’offensive perpétrée par une trentaine de formations politiques.
Quant à Ali Benflis, malheureux candidat à l’élection présidentielle de 2004, il vient de refaire surface sur la scène, après une longue éclipse et promet de faire d’importantes déclarations, dont il faudrait se voiler les yeux et fermer les oreilles pour en deviner la teneur.
En d’autres termes, Mouloud Hamrouche, jusque-là loin des feux de la rampe, se fait pourtant parler de lui, avec acuité à mesure que l’échéance présidentielle se rapproche. Le rapprochement souhaité entre le FLN et le FFS n’a qu’un seul point de chute ; désigner un candidat de consensus, qui ne serait autre que Hamrouche, l’unique « Flniste » réputé être très proche du FFS et de son chef historique Ait Ahmed.
Ahmed Ouyahia jouirait également d’un large consensus parmi la classe politique, en dépit de sa démission des rênes du Rassemblement national démocratique (RND). Il jouirait même de l’estime et de l’appui des cadres et de la base militante du parti, n’en déplaise aux redresseurs, en ce sens que la piste Abdelkader Bensalah est la plus plausible pour lui succéder à la tête du RND.
Ce qui équivaudrait à un soutien assuré pour Ouyahia à la prochaine présidentielle, à moins que les vents ne souffleraient du mauvais côté. Pour ce qui est d’Ali Benflis, des comités de soutien à sa candidature semblent se mettre d’ores et déjà sur pied.
Sa candidature est très plausible au vu des développements de la scène politique, mais aussi et surtout dans l’optique de redonner un blason terni pour l’ex-SG du vieux parti lors de la présidentielle de 2004.
En somme, ce trio présidentiable se présente comme de sérieux candidats à la prochaine élection présidentielle, bien qu’ils restent tous les trois dans l’ombre en attendant les prochaines semaines.
Sinon, d’autres candidats potentiels restent également en marge de la scène politique, sans pour autant jouir du même succès médiatique que les trois précités. Abdelaziz Belkhadem, évincé du FLN et Saïd Sadi qui a pris sa « retraite » du RCD, restent de potentiels outsiders dans cette perspective.
M. A. C.