L’Algérie a aujourd’hui besoin d’une « entente de toutes les composantes de la société » pour redonner volonté d’impulser à nouveau sa construction, a considéré samedi à Batna l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche. M. Hamrouche qui animait à la salle de cinéma An-Nasr une conférence sur « la Révolution, l’Etat et la gouvernance », a souligné que « seule cette entente pourrait dépasser la crise et redonner volonté d’impulser à nouveau la construction de l’Algérie ».
Le message délivré aujourd’hui à partir des Aurès « n’est pas celui de Hamrouche mais de tous ceux qui aspirent à la stabilité et à la réémergence de la volonté de construire un Etat algérien fort », a ajouté le conférencier, faisant état de son « refus de l’aventurisme et de l’effondrement du système en dépit des défauts ».
Citant en exemple, à ce propos, l’expérience vécue dans des pays arabes, il souligné, en substance, vouloir militer « pour l’amélioration, et non pas pour la destruction ».
L’ancien chef du gouvernement a également indiqué, au cours de cette conférence initiée par le bureau de wilaya d’une association nationale de promotion de la citoyenneté, que la responsabilité de protéger l’Etat algérien incombait à « tous ceux qui constituent la société algérienne ».

Pour M. Hamrouche, « l’interaction harmonieuse entre volonté, identité, Etat et gouvernance permettra à l’Algérie de se développer, de rester maîtresse de son devenir et de maintenir la cohésion et la synergie entre toutes les composantes de la société ».
L’enjeu, aujourd’hui, est de se servir de la crise pour transformer les faiblesses en force et de savoir se servir des problèmes en suspens pour mettre en place des instruments efficaces, a-t-il encore indiqué.
« Nous sommes présentement devant une problématique liée aux règles de gouvernance et de contrôle, et non devant la question de savoir qui gouverne et qui a ou n’a pas le droit de gouverner », a souligné M. Hamrouche.