Hamoud Boualem, la mythique marque de boissons gazeuses
Est-il possible que la France, patrie de Louis Pasteur, admette des produits cancérigènes sur sa table?
Vieux réflexe chez les Américains. Quand ils sentent que leur production nationale est menacée, ils actionnent le protectionnisme. Pour ce faire, ils font sortir des éprouvettes de la Food and Drug Administration (FDA), la formule bien connue: «Tel produit n’est pas conforme donc interdit d’importation aux Etats-Unis». Cette fois-ci, l’Oncle Sam s’est trompé de cible en voulant casser la mythique marque de boissons gazeuses, Hamoud Boualem.
C’est parce que cette marque algérienne fait des vagues et titille les goûts aux Etats-Unis face aux mastodontes US, comme Coca-Cola et Pepsi-Cola, qu’il faut s’en débarrasser. Selon la FDA, l’organisme américain qui autorise la commercialisation des aliments et des médicaments aux Etats-Unis, Hamoud Boualem viole plusieurs articles de la législation américaine concernant les aliments, notamment en matière d’identification des ingrédients. «Il semble que le produit soit fabriqué à partir de deux ou plusieurs ingrédients et l’étiquette ne mentionne pas le nom commun ou usuel de chaque ingrédient. L’article semble être mal étiqueté et l’étiquetage ne contient pas les informations nutritionnelles requises. L’article semble contenir un conservateur chimique sans que son nom ni sa fonction ne soit inscrits sur l’étiquetage du produit. L’article semble contenir un colorant dangereux dans le sens de l’article 721 (a)», détaille le rapport d’interdiction d’importation rédigé par la FDA. Mais par simple bon sens, deux arguments détruisent totalement ce qu’avancent les Américains.
Le premier est que Hamoud Boualem existe depuis 1878, soit neuf ans avant le géant américain Coca-Cola. Depuis toute cette période, Hamoud fabriquait ses sodas avec la même formule. Si ce breuvage présentait un quelconque danger, les Algériens seraient alors décimés. C’est le cas de le dire, car faut-il le rappeler à l’adresse de la FDA, Hamoud Boualem fait tout simplement partie des moeurs algériennes.
Un Ramadhan sans Hamoud n’a aucun sens.
Ce n’est pas un slogan mais une réalité culturelle en Algérie. Ensuite, le deuxième argument qui réduit à néant les assertions de la FDA tiennent au pays où sont commercialisés les produits Hamoud: La France. Il faut dire qu’en termes de santé, les Américains sont loin d’être aussi pointilleux que les Français.
Or, les boissons de Hamoud Boualem sont très prisées dans l’Hexagone où il a même gagné des prix internationaux. Est-il possible que la France, patrie de Louis Pasteur, admette des produits cancérigènes à sa table? C’est tout simplement inconcevable. Mais les Américains n’ont pas inventé que le concept des «dégâts collatéraux» pour justifier les victimes civiles lors de leur bombardements. Ils ont créé aussi le protectionnisme pour… se protéger.
Du fait de ce protectionnisme, de nombreux pays en ont fait les frais. Le Japon, la France et l’Allemagne tous s’en sont plaints.
Et apparemment, c’est le tour de Hamoud Boualem à qui on n’a pas pardonné d’être resté le number one dans son pays malgré les millions de dollars engloutis dans des campagnes de marketing pour le détrôner.