HAMMAM SOKHNA (SÉTIF) : Les agriculteurs réclament leur “part” d’eau

HAMMAM SOKHNA (SÉTIF) : Les agriculteurs réclament leur “part” d’eau

Les autorités locales ainsi que les agriculteurs de la commune de Hammam Sokhna, chef-lieu de daïra situé à 46 km au sud-est de Sétif, réclament leur part d’“eau” à partir du barrage de Draâ Diss actuellement en cours de réalisation. En effet, ledit ouvrage qui entre dans le cadre des grands transferts d’eau dans la partie est de la wilaya de Sétif est approvisionné, notamment à partir du barrage d’Irraguène (Jijel) vers celui projeté à Draâ Diss. Ce dernier favorisera l’irrigation des plaines de la région Est, c’est-à-dire du côté d’El-Eulma, essentiellement céréalières, sur une étendue de 20 000 hectares. Cette ville est caractérisée par deux principales vocations, le tourisme thermal et l’agriculture. Dans le domaine de l’agriculture, cette commune dispose des potentialités agricoles très importantes. “Notre commune compte une superficie de 6000 hectares représentant des plaines à perte de vue. Ces terres agricoles s’étendent jusqu’aux frontières de la commune de Aïn Djasser à Batna. Notre région est connue pour la production de céréales, mais aussi maraîchères”, nous dira M. Hadj Azzam Ahmed, le P/APC. Les agriculteurs de cette région, dont la majorité ont bénéficié des concessions agricoles, sont, actuellement, confrontés au problème du manque d’eau. Ces derniers ont subi, ces dernières années, des pertes significatives, notamment ceux cultivant la pomme de terre. Le niveau d’eau a remarquablement baissé dans les forages. “Pour trouver l’eau, il faut creuser entre 200 et 300 mètres. Malheureusement, la plus grande part de cette eau est salée”, nous dira un agriculteur de la région. Face à cette situation, plusieurs agriculteurs ont cessé de cultiver leurs terres tout en dénonçant la décision de priver la région de Hammam Soukhna d’irrigation à partir du barrage de Drâa Diss. “C’est une décision injuste d’excepter notre région de cette eau sachant que notre région n’est pas loin du barrage. Ceux qui ont pris cette décision veulent fuir les agriculteurs de la culture de leur terre. Nous demandons aux responsables concernés de revoir leur décision”, clamera le maire. L’ensemble des responsables locaux et les agriculteurs lance un cri de détresse aux services concernés pour prendre des mesures urgentes avant qu’il ne soit trop tard.

A. LOUCIF