Le trio des partis HMS, Ennahda et el Islah se met dans le tourbillon des alliances politiques contre nature.
«Nous avons des divergences à l’Alliance verte. Chacun veut aller de son côté pour gagner le maximum de sièges aux prochaines élections locales du 29 novembre», a révélé, hier, Hamlaoui Akkouchi, président du parti El Islah.
Tenant compte des différences de vision et choix politiques qui prévalent au sein de l’Alliance verte, le retrait de la course électorale du 29 novembre est envisageable, selon Hamlaoui Akkouchi, qui a annoncé la nouvelle à demi-mot. «Si cette décision ne relève que de mon ressort, je demanderai à tous les partis de l’opposition de se retirer de cette course pour laisser les partis au pouvoir seuls devant leur choix», a affirmé M.Akkouchi, en marge de la conférence animée hier, au siège de son parti, à Alger. Etalant quelques bribes d’informations relatives à la dislocation de l’Alliance verte, le conférencier lance des mots sans grande conviction.«Il est question de la mise en place de nouvelles alliances. Le HMS peut s’allier avec le RND, Ennahda avec le FLN et El Islah avec le MPA, de Amara Benyounès», dit-il, sur un ton confus. Comme si Hamlaoui Akkouchi perdait El Islah ou c’est tout son parti qui va sombrer. Répondant au sujet de sa participation du moment que l’environnement politique est pollué, en plus du spectre de la fraude qui pèse sur les élections locales, Hamlaoui Akkouchi se défend: «Nous participerons afin de ne pas laisser le terrain libre aux autres partis privilégiés. Car, si nous boycottons les urnes, ils vont nous qualifier d’extrémistes alors que ce nest pas notre position politique», selon celui-ci. Présent dans 712 APC et 47 wilayas, le parti El Islah se présente aux prochaines élections locales avec «l’Alliance verte», qui risque d’exploser d’un jour à l’autre. S’en prenant à la politique du Premier ministre Abdelmalek Sellal, M.Akkouchi, dira que «depuis son installation, il y a trois mois, aucun résultat apparent n’est visible, à l’exception de l’éradication des marchés informels», avant d’argumenter ses critiques par l’absence de l’éradication du marché parallèle de la devise au square Port-Saïd d’Alger. «Derrière le marché du square Port-Saïd, il y a des barons intouchables», regrette-t-il. Enchaînant ses critiques, le président du parti El Islah ajoute que «le Premier ministre n’a pas apporté de solution au spectre des décharges publiques et autres poubelles qui polluent les villes et les villages», déplore t-il. Une chose est certaine, la mouvance «Ettakatoul» des partis d’obédience islamiste en Algérie qui activent sous la casquette de l’Alliance verte, s’entredéchire encore, avant d’annoncer un jour peut-être «l’auto-dissolution», du moment que la politique au nom de la religion n’a plus de place ni dans le temps ni dans l’espace dans notre pays.