Hamid Zouaoui, secrétaire général de l’Ansej : «L’effacement des dettes de l’Ansej n’est pas à l’ordre du jour»

Hamid Zouaoui, secrétaire général de l’Ansej : «L’effacement des dettes de l’Ansej n’est pas à l’ordre du jour»

Algérieconfluences : Force et de constater que par rapport aux macro-entreprises, les moyennes et petites entreprises ont enregistré des échecs criants. A votre avis, cela est dû à quoi ?

Vous dites qu’il y a beaucoup d’échecs, mais moi je ne pense pas. Pourquoi ? Parce que les échecs sont comptabilisés surtout en statistiques qui atteignent à peine 5% de tout ce qui a été créé dans le cadre de l’Ansej, depuis sa création en 1996. Nous avons déjà annoncé les statistiques globales qui sont de l’ordre de plus de 3 30 micro-entreprises, créées dans les différents secteurs d’activités. Il y a trois catégories de micro-entreprises : il y a celles qui ont réussi, celles qui ont eu des problèmes et celles qui ont échoué. Celles qui ont échoué s’évaluent, comme je viens de le dire, à 5% du total des bénéficiaires. Celles qui sont en difficulté, nous les accompagnons dans les domaines qui se rapportent aux difficultés rencontrées. Plus que cela, nous allons nous atteler à régler leurs problèmes.

-Quels sont justement les problèmes rencontrés

par les propriétaires de ces entreprises ?

Parfois, c’est la commercialisation des produits, parfois c’est les plans de charge. Et en ce sens, l’Etat a développé certaines solutions pour prendre en charge ces problèmes.

L’exemple type de ces solutions, c’est le décret sur 20%, réservée dans le cadre des projets de développement, dont 20% sont principalement réservée à la micro-entreprise. C’est des projets qui prennent en charge des aspects de développement au niveau des wilayas notamment.

-Est-ce que vous organisez des rencontres avec les jeunes pour justement les sensibiliser et les orienter quant à la création des entreprises originales, voire lucratives qui pourraient leur permettre de ne pas faire chou blanc ?

Les rencontres chez nous, notamment au niveau des wilayas, sont continuelles. En vérité, c’est un aspect que nous gérons quotidiennement. Parce que les jeunes sont pris en charge au niveau des annexes de l’Ansej à travers tout le territoire national.

Ces rencontres ont parfois lieu même au niveau de la direction générale. Nous y recevons des jeunes, nous essayons de les orienter plutôt vers des activités créatrices de richesse et d’emploi.

-Qu’en est-il des retards par rapport à l’attribution

des crédits bancaires ?

Depuis la création de l’Ansej, il y a eu évolution de dispositif. Ce dernier avait commencé en 1997 d’une manière et maintenant il évolue. Je m’explique : à chaque fois, nous essayons de créer des raccourcis, de réduire le parcours des jeunes pour la réalisation de leur micro-entreprise. Nous sommes quand même arrivés à dépasser certaines contraintes et, actuellement, par exemple, nous n’exigeons plus de dossiers au dépôt, c’est-à-dire quand les jeunes s’adressent à une annexe ou antenne de l’Ansej, ils n’ont pas besoin de déposer tout un dossier qui lnécessite beaucoup de temps, etc. Donc, ils doivent tout juste remplir un formulaire qu’ils téléchargent du site Ansej qu’ils déposent en présentant une carte nationale d’identité. Une semaine après, nous les convoquons pour faire avec eux le business plan. Une semaine ou une dizaine de jours plus tard, nous les convoquons de nouveau pour qu’ils passent en commission.

Mais, ce qu’il faut souligner, c’est que l’Ansej n’évolue pas seule, mais dans un environnement. En clair, nous ne pouvons pas imposer un timing aux autres partenaires qui participent au dispositif. Ils ont leurs propres problèmes et préoccupations. Mais généralement ça fonctionne un peu.

-Par rapport à la question de l’effacement

des dettes, est-il vrai qu’elle est à l’ordre du jour ?

L’effacement des créances des bénéficiaires n’est pas du tout à l’ordre du jour. Cela a été annoncé à plusieurs reprises par le directeur-général de l’Ansej et le ministre à travers toutes les instances supérieures du pays.

-Actuellement, est-ce que ces jeunes opérateurs remboursent leurs dettes ?

Nous enregistrons à l’heure actuelle un taux qui dépasse les 70% de recouvrement de nos créances n

Entretien réalisé par Rezki Amghid