Après avoir fait le dos rond aux attaques virulentes dont il a été dernièrement la cible de la part des journaux El Watan et El Khabar qui l’ont accusé d’exercer des pressions sur les annonceurs publicitaires privés pour ne pas donner de la « pub » à ces deux journaux, le ministre de la communication a fini par sortir dimanche de sa réserve pour replacer les choses dans leur cadre.
« Je ne suis pas obligé de répondre officiellement, je m’inscris dans le cercle vertueux et je ne m’inscris pas dans la diffamation, dans les attaques » dit-il dans un premier temps en expliquant que nous « sommes en démocratie » et que les journaux sont en droit de l’apostropher.
Mais sur l’insistance des journalistes Hamid Grine finira par se lâcher. Il assénera ainsi une réponse subliminale aux deux journaux qui l’ont attaqué pour dire qu’il n’a pas de droit de regard sur l’ANEP. « Le directeur de l’ANEP gère sa boutique comme il veut, le ministère ne se mêle pas de la publicité, des annonces et l’ANEP a son propre plan médias ».
Hamid Grine croit savoir que l’ANEP dispatche la manne publicitaire en fonction du critère de tirages des journaux. Ce qui est , faut-il le souligner une contre vérité, car la plus grande part du gâteau publicitaire public est donné aux journaux publics et parapublics en fonction de leur bienveillance avec le gouvernement et le pouvoir en général.

Hamid Grine évoquera aussi un de ses projets, à savoir la carte de presse. On apprendra ainsi que les dix premiers spécimens seront délivrés le 22 octobre à l’occasion de la journée nationale de la liberté de la presse instituée par le président Bouteflika.
Actuellement c’est pas moins de 500 dossiers qui sont déjà au secrétariat du ministre et ce n’est qu’un « premier jet » puisqu’il va falloir délivrer pas moins de 4.000 cartes, correspondant au nombre de journalistes exerçant dans le secteur. Au sujet des journaux qui trainement des ardoises dans les imprimeries, le ministre préconisera à nouveau un échéancier pour deux ans.