Hamid Grine : Pas de radios privées pour l’instant !

Hamid Grine : Pas de radios privées pour l’instant !

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a indiqué que l’ouverture du champ médiatique relatif aux radios privées n’est pas encore à l’ordre du jour de son département.

« Pour les radios, c’est autre chose. Je ne sais pas quand, mais c’est une décision gouvernementale qui fixera l’heure d’ouverture », a-t-souligné, hier à Alger, en marge d’une journée de formation ayant pour thème « La révolution numérique ».

S’exprimant sur le sort des chaînes de télévision privées, qui sera, dit-il, déterminé « avec sagesse » par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), M. Grine s’est gardé de donner une échéance pour les radios, en dépit du fait que cette question ne cesse d’être posée aux différents ministres qui ont eu à prendre en charge le ministère de la Communication.

Les professionnels ne comprennent pas, en effet, qu’une soixantaine de chaînes de télévision, souvent d’une manière anarchique, aient pu voir le jour alors que la radio attend désespérément qu’on lui donne le quitus d’émettre.

Si l’on se réfère à Abdelkader Messahel, l’un des prédécesseurs de Hamid Grine à la tête du ministère de la Communication, l’Algérie aurait déjà eu ses radios privées en 2015 ou, au plus tard, durant l’année en cours. Ce ministre, qui a repris entre temps le ministère délégué aux Affaires africaines, avait déclaré le 23 octobre 2013, lors d’une visite à Sidi Bel Abbès, que les radios privées verraient le jour « avant 2 ou 3 ans ».

« L’ouverture au privé, c’est d’abord le respect des règles du jeu, de la loi et du cahier des charges », poursuiva-t-il, soulignant que le plus important en matière technique est la disponibilité des fréquences. « Si pour la télé le problème ne se pose pas vraiment, ce n’est pas le cas pour la radio », a-t-il souligné, invoquant des contraintes « objectives » susceptibles de retarder l’ouverture des ondes au privé.

L’Enrs possède une quarantaine de radios, toutes publiques, soumises à un cahier des charges « répondant aux intérêts suprêmes de la nation ». Il convient de signaler que certains hommes des médias se sont lancés dans la webradio, telle que celle appartenant au groupe de presse Maghreb Emergeant, dirigé par Al-Kadi Ihsane.