Hamid Grine « La liberté doit respecter la déontologie et l’éthique »

Hamid Grine  « La liberté doit respecter la déontologie et l’éthique »
hamid-grine-la-liberte-doit-respecter-la-deontologie-et-lethique.jpg

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, refuse que des dépassements soient commis sous prétexte de liberté d’expression. En marge de la cérémonie de clôture de la session parlementaire du printemps, M.Grine est revenu sur cette question pour mettre les points sur les «i». «La liberté de la presse se termine quand commence la liberté des autres», a-t-il soutenu en refusant qu’elle soit un alibi.

La fermeté du propos renseigne sur la détermination de l’Etat à ne pas se laisser «impressionner» par un discours de «victimisation» qui commence à fleurir sur la Toile et à travers lequel on tente de faire accroire que la liberté d’expression autorise toutes les dérives verbales à l’endroit de toute personnalité publique. Les mises en garde destinées à quelques chaînes de télévision ne relèvent donc pas de la censure au regard du ministre de la Communication, mais ce sont certaines allusions «proférés» dans certaines émissions faussement divertissantes, qui rendent un très mauvais service à la liberté d’expression en Algérie.

Et pour cause, le mimétisme qu’on constate dans des chaînes privées, poussant la satire politique à son summum ne peut être prise pour la norme. Et c’est justement cette «norme» à la Charlie Hebdo, Les Guignols de l’info et le Petit journal, que certains professionnels des médias veulent imposer à la société et à l’Etat. Au nom de la «lecture décalée» et du «second degré», le téléspectateur algérien a eu droit à des insultes, des attaques gratuites contre des personnalités politiques et des hommes et des femmes publics. Cet humour qui n’est pas forcément compatible avec la société algérienne est utilisé par certains pour devenir un critère d’appréciation de la vie politique, économique et sociale algérienne. Cela se fait aux dépens des nombreux débats d’idées qui foisonnent dans les grilles des programmes des différentes chaînes de télévision et qui n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque remarque de la part des autorités centrales.

Le premier responsable du département de la communication a saisi l’occasion pour clarifier les choses. «La liberté que nous défendons est celle qui respecte la déontologie et l’éthique», a-t-il martelé en avouant qu’il y a des programmes télévisés qui ne respectent pas ces principes.

«Il y a surtout un programme qui ne respecte pas l’éthique», a-t-il affirmé en faisant référence à l’émission satirique Jornan el-gosto diffusée sur la chaîne KBC.