Hamid grine à propos du respect de l’éthique et de la déontologie: « L’amélioration est palpable »

Hamid grine à propos du respect de l’éthique  et de la déontologie:  « L’amélioration est palpable »

La formation du nouveau gouvernement est en train de se faire par ceux qui sont censés le faire, a indiqué le ministre.

Animant hier un point de presse en marge d’une conférence que son département a ganisée à l’Ecole supérieure de journalisme autour du thème «le droit à l’image: problèmes d’aujourd’hui et défis de demain», le ministre de la Communication Hamid Grine a réaffirmé l’information d’agréer incessamment de nouvelles chaînes de télévision privées.

«J’ai dit qu’elles seront agrées après les élections législatives, mais je n’ai pas donné de date précise.», a répondu Grine sur une question portant sur la date exacte à laquelle seront donnés ces fameux agréments. Répondant par ailleurs sur une autre question relative aux nouvelles dispositions prévues dans le nouveau cahier des charges devant régir le secteur de l’audiovisuel, Hamid Grine s’est contenté de dire «qu’effectivement il y aura un nouveau cahier des charges global et un autre spécifique pour chaque chaîne de télévision.

Les dispositions de ces cahiers des charges seront divulgués au moment opportun», a-t-il indiqué, précisant que la réponse à cette question est du ressort du président de l’Arav. Pour ce qui est de la formation du nouveau gouvernement qui est en train de se discuter et l’éventualité de son maintien ou non au poste dans le futur gouvernement, Hamid Grine a indiqué «que la formation du gouvernement se fait par ceux qui sont censés le faire. Quant à mon maintien ou départ je ne le sais pas. Il y a une chose dont je suis sûr par contre; si je ne serai pas reconduit, je tiendrai à dire merci au président de la République».

Concernant la question à savoir s’il avait exhorté ou non les directeurs des chaînes de télévision privées quant à la nécessité de ne pas diffuser des programmes incitant à la violence et autres programmes contraires à la culture des Algériens durant le mois de Ramadhan, le ministre de la Communication a fait savoir «qu’une réunion aura lieu prochainement pour débattre de ce sujet.

Les directeurs des chaînes de télévision y seront invités». Le ministre de la Communication s’est dit toutefois confiant en les directeurs de ces chaînes. «Nous les avons interpellés avant la campagne électorale des législatives pour éviter tout dépassement et ils ont respecté nos instructions», a-t-il fait remarquer. Le respect de la déontologie et de l’éthique, pour le ministre de la Communication, est désormais une vérité palpable en Algérie. «Cette vérité nous la vérifions chaque jour. Nous sommes très loin de l’époque où les journaux ouvrent avec des insultes et des accusations gratuites contre des responsables», s’est-il félicité. Le cycle de conférences que le ministère de la Communication a initié depuis 2014 en faveur des journalistes a beaucoup contribué à cette évolution de la part des professionnels des médias. «Pourtant nous n’avions pas la prétention. Nous sommes allés pour informer les journalistes et nous avons fini par les former; tant mieux pour nous tous», a dit Grine.

S’exprimant en dernier sur la fusion des six journaux publics (El Moudjahid, Echaâb, El Massa, Horizons, El-Djoumhouria et Ennasr), dans un même groupe, le ministre de la Communication a rappelé que ces quotidiens ne seront pas transformés en hebdomadaires et il n’y aura pas de licenciement de journalistes ou d’employés. «L’objectif de cette démarche, est de dynamiser les trois secteurs (presse, impression, publicité et communication) et mutualiser les efforts pour créer une synergie de groupe», a-t-il affirmé, en rappelant que cette organisation a été validée par le CPE. Présentant pour sa part la conférence d’hier, Philippe Bertil Cottier, professeur de droit à l’université de Lausanne en Suisse a indiqué que n’importe où dans le monde, en matière de droit à l’image, il n’y avait pas encore une véritable cohérence et homogénéité de la protection déontologique et juridique du droit à l’image.

«C’est quelque chose qui est en chantier, basée sur des principes assez vagues, qu’on essaie de développer en fonction des spécificités de chaque pays.» En Algérie par exemple, le cadre juridique parlant du droit à l’image stipulait qu’il fallait protéger la vie privée des personnes, mais sans pour autant en préciser les modalités pratiques», a souligné le conférencier. Le concept de la vie privée est un concept à géométrie variable, a précisé Phillipe Bértil Cottier. La vie privée dans le cas d’une personne célèbre et d’un personnage public est très difficile à déterminer. «Le consentement de ces personnes pour les prendre en images peut s’avérer problématique», a-t-il ajouté, recommandant quelques méthodes pratiques pour les journalistes de s’en sortir, telles que par exemple d’occulter les visages de personnes et de prendre des photos des lieux publics de travers…etc.