«Ni l’argent ni la publicité ni la quête d’audience ne sauraient justifier de tels dépassements qui vont à l’encontre des valeurs de notre religion et de notre société»
A partir de Mila où il était, hier, en visite de travail, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a évoqué le sujet des chaînes de télévision privées qui diffusent des programmes comportant des scènes de violence.
M.Grine a souligné que les cinq chaînes concernées ont reçu un avertissement verbal qui se transformera, en cas de récidive, en retrait de l’autorisation. «Ni l’argen ni la publicité ni la quête d’audience ne sauraient justifier de tels dépassements qui vont à l’encontre des valeurs de notre religion et de notre société», a déclaré le ministre, soulignant qu’en cas de nouvelles focalisations sur des expressions de violence dans les programmes diffusés par ces cinq chaînes, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.
Ce rappel à l’ordre, au lendemain de la cessation de diffusion des caméras cachées, cible de la «colère» du ministre, tient lieu d’un dernier avertissement, mais également à une invitation aux dirigeants des chaînes de télévision privées de faire montre de plus de professionnalisme dans le choix des programmes télévisuels.
Il reste que cette sortie du ministre de la Communication est également destinée à informer la profession sur l’état d’avancement de l’édification de l’institution de la presse nationale. Il annoncera, à ce propos, l’échéance de septembre ou octobre pour l’élection de l’Autorité de régulation de la presse écrite ainsi que du conseil d’éthique.
Ces deux instances déterminantes dans la structuration du métier de journaliste font à ce jour défaut, en raison notamment de l’absence d’une organisation professionnelle qui serait représentative de la profession. Confronté à cette réalité amère de la presse nationale, le ministre semble néanmoins convaincu de la réussite du projet… «Aujourd’hui, ce sont quelque 2800 cartes de journaliste professionnel qui ont été délivrées ce qui permet de passer à l’étape de l’élection de l’Autorité de régulation et à la désignation de la commission permanente des journalistes professionnels», a expliqué le ministre, au cours d’une conférence de presse organisée au siège de la Radio nationale de Mila, comme pour remédier au déficit d’une organisation de journalistes dûment constituée. Il faut dire que l’élection des deux Conseils constitue en soi une avancée majeure de la profession tant au plan socio-économique que professionnel.
A côté de ces aspects organisationnels de la profession, le ministre est également en charge du développement des moyens de communication. C’est à ce titre qu’il s’est rendu à Mila où il s’est rendu sur le site du relais émetteur de TDA (Télédiffusion d’Algérie) culminant à 1100 m d’altitude, à Kef Bouderga, dans la commune de Bouhatem.