« On sait bien que ça va être difficile. C’est un match important qu’on abordera avec un moral de conquérant »
Le robuste défenseur central de Fulham, Rafik Halliche, reste positif et avance que malgré son manque de temps de jeu, il se sent prêt à tenir sa place à Bangui. Grâce à sa hargne habituelle et sa complémentarité avec Bougherra et Yahia dans l’axe, sa titularisation contre la République centrafricaine reste plausible et toujours d’actualité.
Comment s’est effectuée la prise de contact avec le nouveau coach de l’Equipe nationale ?
Elle s’est passée dans de très bonnes conditions. Moi personnellement, je connais assez bien le coach Benchikha. Je dirai que tout s’est bien déroulé, cette prise de contact aura été donc positive. Durant son discours, il nous a encouragés à travailler pour bien préparer le prochain match. On est conscients de la mission qui nous attend et on fera en sorte de réussir un bon match.
Vous avez trop galéré ces derniers temps par cette histoire de blessure, quel est votre état de santé actuellement ?
Je me sens bien, je suis à présent complètement rétabli. C’est vrai que j’ai eu quelques complications pendant une période bien déterminée, mais il n’y avait rien de méchant. Maintenant, tout va bien et je suis prêt pour le match contre la RCA.
Et ce retard que vous accusez en matière de compétition ne risque-t-il pas de vous porter préjudice en sélection au point de vous coûter votre place ?
Il est clair que rien ne remplace la compétition officielle, mais je dois dire que physiquement, je me sens apte à répondre présent pour le prochain rendez-vous. Comme vous le savez, en Angleterre, le rythme des entraînements est très élevé, donc cela me permet de compenser un peu mon manque à jouer.
Si on comprend bien, vous êtes prêt à prendre votre place dimanche prochain…
Oui, si le coach décide de me faire jouer, je serai prêt à prendre ma place. Je dois dire que je suis en mesure de tenir le coup.
Ce match, comment se présente-t-il pour vous ?
On sait bien que ça va être difficile. C’est un match important qu’on abordera avec un moral de conquérant. Une chose est sûre, on n’ira pas faire du tourisme en République centrafricaine. On ira ramener la victoire pour éviter de faire ce déplacement pour rien
Avez-vous une idée sur la RCA ?
Cet adversaire s’annone difficile à jouer. Ils ont tenu en respect la sélection du Maroc, cela prouve que c’est une bonne équipe. Cela dit, on va visionner la cassette du match qu’ils ont livré à Rabat pour se situer et avoir une idée plus précise. On essayera de dégager une idée globale sur les points forts et les points faibles de cette équipe.
Qu’est-ce que vous appréhendez le plus dans cette rencontre ?
Les matchs en Afrique noire sont très difficiles à gérer. Tout le monde sait que ce n’est toujours pas évident de gérer des impondérables extrasportifs, tels que le climat, l’état du terrain, l’arbitrage et tout ce qui suit. Mais sachez qu’on va bien se préparer en conséquence pour revenir avec le meilleur résultat possible.
Un mot sur le néo-international Djabou qui est issu du championnat local ?
Pour honnête avec vous, je n’ai pas une idée sur lui, je n’ai pas eu l’occasion de l’affronter ni de le voir souvent jouer, mais je sais que c’est un joueur pétri de qualités et qu’il va apporter un plus à l’EN. On l’a aidé à s’intégrer en le mettant à l’aise. J’espère qu’il réussira sa carrière internationale et ramènera, comme je l’ai dit, le plus attendu de lui en sélection
Benchikha proche des joueurs
Beaucoup de joueurs nous ont déclaré en off qu’ils ne s’attendaient pas à voir un «général» aussi cool et aussi proche d’eux. Cela s’est vérifié hier à l’entraînement avec un sélectionneur national alternant la sévérité qu’exige son métier à l’humour pour se rapprocher de ses joueurs.
Au cours d’une séance de coups francs, Benchikha n’hésitait pas à aller vers ses joueurs pour les congratuler comme un coéquipier. Yahia, Ghezzal et Yebda, qui ont inscrit de beaux buts, l’ont bien vérifié.
Berriche et Kaci-Saïd présents
Après la zone mixte, les journalistes ont été priés de quitter le stade, la séance d’entraînement s’étant déroulée à huis. Il y avait quand même deux privilégiés qui, pour les besoins d’un reportage sur les Verts, ont pu accéder à la main courante : il s’agit de notre confrère d’Al Jazeera Lakhdar Berriche et le consultant de la même chaîne Kamel Kaci-Saïd.
Les balles arrêtées, toujours le point fort
A l’instar de ses prédécesseurs en sélection, Abdelhak Benchikha a beaucoup insisté sur les balles arrêtées, l’arme fatale des joueurs algériens depuis plusieurs années. Les plus efficaces ont été les mêmes : Yebda, Bougherra, Halliche, Yahia et bien sûr les trois attaquants que sont Djebbour, Ghezzal et Ziaya.
Ziaya, le dernier à l’entraînement
Abdelmalek Ziaya a été le dernier joueur à rejoindre le groupe. Contrairement à ses coéquipiers, Ziaya n’est pas passé par la zone mixte pour rejoindre le terrain depuis le vestiaire. Il a préféré contourner tout le stade pour pénétrer sur le terrain depuis la tribune de presse.
Petit nombre, petits bois
Avec le forfait malheureux de quatre joueurs et le retard de Boudebouz, Benchikha s’est trouvé hier avec 15 joueurs de champ. Cela ne lui a pas permis d’organiser un match d’application. Il s’est contenté de mettre quatre petits buts sur la moitié du terrain pour programmer un sixte dans une belle ambiance.