Halim Benatallah à propos du décès de Sara Benouis à La Mecque : Alger fait confiance à la justice saoudienne

Halim Benatallah à propos du décès de Sara Benouis à La Mecque : Alger fait confiance à la justice saoudienne

Le secretaire d’état, chargé de la Communauté algérienne établie à l’étranger, Halim Benatallah, a été l’invité hier de la chaîne III

Son intervention a été surtout axée sur le décès dans des circonstances tragiques de la jeune Sara Benouis à La Mecque à l’âge de 15 ans. A la question de savoir s’il s’agissait d’un homicide, d’un accident ou d’un suicide, le ministre a affirmé que les autorités, juridiques, notamment, ne peuvent encore se prononcer sur cette question.

«Il est impératif de s’en tenir aux faits avant de se prononcer. Les autorités saoudiennes se sont engagées pour élucider cette affaire et d’ailleurs, elles étaient présentes aux obsèques de cette jeune fille», affirme-t-il en assurant, par ailleurs, que cette affaire a été placée d’emblée sous la protection consulaire.

«Dès qu’il a su ce qui s’était passé, notre consul s’est rendu sur le lieu de l’incident de même que le chargé d’affaires saoudien qui a été reçu à Alger pour apporter des éclaircissements. Le père de la jeune défunte, Boualem Benouis, a été convoqué par nos soins et assuré de notre protection et ce, jusqu’à son départ à Marseille, il y a deux jours. Nous avons également mis à sa disposition un avocat afin que son travail auprès de la justice se fasse dans les meilleures conditions», fait-il savoir.

Le ministre a également évoqué les contraintes rencontrées par les pèlerins à qui effectuent en ce moment le rituel de la omra. M. Benatallah reconnaît la responsabilité des agences de voyages chargées des pèlerins dans les événements «tristes» que ces derniers ont connus, vendredi dernier, notamment, provoquant, entre autres, le décès d’une femme.

A ce propos, il dira que les services consulaires algériens, l’ambassadeur d’Algérie en Arabie Saoudite et les autorités saoudiennes ont alerté le ministère des Affaires étrangères algérien ainsi que les autorités politiques algériennes.

«L’affaire a été saisie immédiatement par le Premier ministre pour que la situation ne se reproduise pas avec les hadjs. Je tiens à préciser en outre que l’absence de prise en charge et d’assistance sur les lieux saints incombe aux agences de voyages mais aux systèmes structuraux», souligne-t-il.

1000 ALGÉRIENS EN SITUATION IRRÉGULIÈRE EN GRÈCE RAPATRIÉS D’ICI FIN 2010

Les détenus algériens libérés ces derniers jours des prisons de Syrie, de Grèce et de Turquie ont été également évoqués par l’invité de la radio. Il faut savoir, précise-t-il, qu’il s’agit de la libération d’un seul prisonnier détenu en Syrie après avoir été condamné à perpétuité.

«A la suite de plusieurs démarches, qui ont duré des mois, entreprises par les autorités algériennes, nous avons pu réduire sa peine à 15 ans. En ce moment, il se retrouve en Algérie», explique-t-il. Pour les autres détenus, il ne s’agit pas de prisonniers mais de personnes en situation irrégulière. «Le chiffre rapporté par la presse faisant état de 500 détenus en Grèce est surréaliste. Après enquête, nous n’avons recensé 150 personnes.

Cela dit, nous aurons à rapatrier 1000 Algériens en situation irrégulière d’ici la fin de l’année, à leur demande». Le ministre a fait part de l’existence d’une filière qui active en Algérie en abusant de la bonne foi des jeunes. «Des harraga qui sont acheminés vers la Turquie et qui se retrouvent à la fin dans un centre de détention grec.

Selon les dernières statistiques, 550 harraga ont déjà pris le large», confie-t-il en rappelant l’obstacle auquel les services de rapatriement sont confrontés, à savoir les difficultés dans l’opération de vérification des identités. Il y a une grande opération de vérification. «Cela dit, il y a des cas où la vérification d’identité n’est pas intervenue. Quant aux Algériens détenus en Libye, le dossier reste ouvert», a-t-il souligné.