Halilhodzic souffre et n’ose pas !

Halilhodzic souffre et n’ose pas !

Halilhodzic a fait son choix, celui de subir, de souffrir contre la Belgique comme il l’a répété la veille du match en conférence de presse. C’est un choix stratégique qu’il n’a pas caché. Qu’il assume du reste. Son plan a porté ses fruits en première période, les Verts ont tenu bon. Un scénario idéal se profilait même à l’horizon avec ce penalty providentiel arraché par Feghouli.

Du coup, les conditions ne pouvaient être meilleures pour un exploit, d’autant plus que les Belges étaient également en panne d’inspiration. “À la mi-temps de la rencontre, j’étais sûr que nous allions arracher un bon résultat”, dixit Vahid.

Sûr au point de penser que la stratégie pouvait payer jusqu’à la fin. Que les gars pouvaient continuer à souffrir sans risquer de rendre l’arme à gauche. À force de supporter le poids du match, Halliche lâche et laisse son vis-à-vis Fellaini placer une tête millimétrée pour remettre les pendules à l’heure. C’est le revers de la médaille ! À force de défendre, les Verts commettent des erreurs.

Les Belges reprennent du poil de la bête. C’est le moment qu’ils choisissent pour porter l’estocade.

Hazard se balade sous les yeux de Mostefa qui n’a même plus la force de faire faute sur le virevoltant attaquant de Chelsea ; c’est la seconde bévue à force de subir. Les Verts abdiquent après avoir souffert pendant longtemps. Logique non ? Il est clair que si la seconde période, comme on dit dans le jargon du football, est celle des entraîneurs, Halilhodzic s’est trouvé hier un peu égaré.

Au moment où il fallait apporter un souffle nouveau, notamment en attaque pour absorber la fougue de la Belgique et l’obliger à surveiller son périmètre, Vahid ferme le jeu en incorporant Lacen et en opérant un changement poste pour poste Soudani par Slimani. L’équipe algérienne recule du coup davantage et laisse des boulevards comme celui de Mostefa qui a amené le second but belge.

N’était-il pas plus judicieux, surtout au moment où le score était de parité, de lancer dans le bain des joueurs comme Djabou et Brahimi, capables de faire la différence, d’autant plus que Feghouli donnait l’impression de s’essouffler sur ce flanc droit à force de colmater les brèches de Mostefa. Une ou deux cartes offensives auraient été plus appropriées, au lieu de cadenasser le jeu juste pour le plaisir d’arracher un nul à la grande équipe de Belgique, finalement pas si grandiose que ca. “Mes joueurs ont bien défendu, ils ont bien tenu, mais ils n’ont pas osé en attaque, ils n’ont pas enchaîné les actions pour aller dans le camp adverse”, relève à juste titre Vahid. Mais devant un tel constat en seconde période, Halilhodzic avait toute latitude pour y remédier, de trouver les bonnes solutions sur son banc de touche. Mais il a préféré continuer à souffrir avec Lacen et Mandy et déplumer l’EN de ses ailes offensives. En vérité, ce ne sont pas les joueurs qui n’ont pas osé, c’est Halilhodzic qui a pris peur ! “Je pense que les Algériens n’ont pas joué avec leur vrai potentiel”, relève Hazard, la vedette belge. Pas sûr que Halilhodzic soit d’accord !