Halilhodzic séduit les Algériens

Halilhodzic séduit les Algériens
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En dépit du match nul concédé avant-hier en Tanzanie, qui élimine à 99 % la sélection algérienne de la prochaine phase finale de la CAN, des satisfactions demeurent néanmoins et laissent prétendre à un bel avenir pour notre EN.

En effet, pour son premier match à la tête de la sélection nationale, Vahid Halilhodzic n’a pas réussi à créer l’exploit que tout le peuple algérien attendait, lui qui affirmait pourtant haut et fort, avant le départ vers Dar es-Salaam, qu’il ira là-bas pour décrocher la victoire et rien d’autre. Cependant, pour un premier test, l’ancien coach du PSG s’en est bien sorti, ses changements ont leur effet sur le comportement de l’équipe durant cette rencontre et surtout dans sa manière de jouer. Certes, la victoire n’était pas au bout, mais il faut dire aussi que la tâche de Halilhodzic n’était pas si facile, lui qui a pris cette équipe il y a tout juste deux mois. Des imperfections, il y en eu comme toujours durant cette confrontation face aux Tanzaniens. Des satisfactions c’est ce que l’on retiendra le plus, d’autant qu’il faut désormais se tourner vers les prochaines échéances, à savoir la CAN-2013 et le Mondial-2014. A l’issue du match, beaucoup d’Algériens sont sortis satisfaits, convaincus que le technicien bosniaque a appotrté sa touché à cette équipe. C’est dire que pour sa première, il a réussi à marquer de son empreinte cette partie.

Cette fois-ci, il y avait de la rigueur tactique

Le premier point positif qu’on pourra déceler de la prestation de l’Algérie avant-hier, c’est assurément la rigueur tactique avec laquelle les joueurs algériens ont évolué, notamment en seconde période. Lors des derniers matchs de l’équipe (face à la Centrafrique et lors de la double confrontation face au Maroc, notamment), on avait eu droit beaucoup plus à une anarchie dans le jeu de nos joueurs sur le terrain. La désorganisation des coéquipiers de Ziani sur le rectangle vert et leur manque de complémentarité étaient si flagrants qu’il était très difficile de prétendre à de bons résultats et surtout à une séduisante prestation. Halilhodzic, avec toute l’expérience qu’il accumule, a su comment, en l’espace d’un seul match, inculquer à ses joueurs une nouvelle manière d’évoluer. Face aux Tanzaniens, ils respectaient assidûment ses consignes et évitaient surtout les longues transversales et autres balles aériennes balancées dans la surface adverse, qui caractérisaient le jeu de l’EN par le passé. Même si la prestation des Verts ne fut pas aussi très attrayante, il n’empêche qu’avec plus de temps, on peut aspirer à encore mieux.

LG Algérie

Enfin un but sur une action de jeu !

L’autre satisfaction qu’on pourra retenir du match d’avant-hier, c’est le but qu’a inscrit Bouazza, quelques minutes seulement après son entrée en jeu. Au-delà de la beauté du geste qu’il a réalisé, c’est surtout la façon avec laquelle ce but est venu. En effet, la réalisation du pensionnaire de Millwall a été conclue après une véritable action de jeu, bien emmenée de derrière. C’est tout d’abord, Lacen qui, après avoir récupéré le ballon de la défense, exécute une belle transversale à Benyamina. Ce dernier saute plus haut que son vis-à-vis, et dévie parfaitement le cuir à destination de Bouazza, qui réussit d’un joli lob à remettre les pendules à l’heure. Bien évidemment, on n’aurait pas mis en exergue l’action de ce but, si les Verts avaient eu pour habitude de réussir souvent ce genre de performance. En effet, il faut savoir que l’EN n’a pas marqué de but sur une action de jeu bien emmenée en match officiel depuis le fameux succès enregistré face à la Côte d’Ivoire lors de la CAN organisée en Angola, il y a plus d’un an et demi (24 janvier 2010). Ce soir-là, c’était d’ailleurs le même Bouazza qui avait inscrit le dernier but. Certes, face à la Tanzanie au match aller à Blida, Guedioura avait réussi d’une lourde frappe à inscrire un superbe but, mais c’était plutôt un exploit individuel qu’une action de jeu bien conclue. L’Algérie s’était souvent appuyée sur les coups de pied arrêtés pour faire la différence.

Une multitude d’occasions de but créées

Vahid Halilhodzic l’avait souligné au terme de la rencontre, lors de sa conférence de presse : «En dépit du match nul, je suis satisfait de la prestation de mon équipe. On s’est créé plusieurs occasions de but et on aurait pu marquer ce deuxième but tant espéré. J’ai vu les derniers matchs qu’a disputés l’équipe lors de ces deux dernières années et je peux dire que ça fait longtemps qu’elle ne s’est pas créé autant d’occasions, notamment à l’extérieur.» Il est vrai que le Bosniaque a dit juste. Ça fait plusieurs mois, voire plusieurs années, qu’on n’a pas vu les Verts se procurer autant d’actions franches de but. Malheureusement, l’inefficacité demeure toujours pesante et c’est sur ce registre-là que le sélectionneur devra saxer son travail. Pour une fois, l’Algérie a évolué librement et n’a pas joué avec trop de calcul et c’est ce qui est positif.

Plus de favoritisme dans le choix des joueurs

Halilhodzic est connu pour être un entraîneur de poigne qui n’a peur de personne et qui ne se laisse pas dicter dans ses choix. On en a eu la preuve lors de cette rencontre face à la Tanzanie. En effet, voyant que Nadir Belhadj, un des cadres de l’EN, était hors du coup et pas du tout à la hauteur lors de la première période, il n’a pas hésité une seule seconde à le remplacer à la pause par Bouazz, un coaching qui s’est révélé gagnant. Par la suite, il a fait sortir Ziani à 15’ du terme, lui qui avait pour habitude d’aller toujours au bout des matchs, sauf en cas de blessure ou de grosse fatigue. Avant cela, le coach bosniaque avait mis, à la surprise générale, sur le banc Mehdi Mostefa et Hassan Yebda, préférant incorporer respectivement à leurs places Abdelkader Laïfaoui et Carl Medjani. Une force de caractère qui démontre qu’avec lui, aucun joueur ne sera lésé. Désormais, le favoritisme, c’est fini !