Malgré la belle victoire arrachée face à cette sélection libyenne, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ne semblait pas pour autant totalement serien. Très déçu par la réaction très négative qu’ont eue les joueurs libyens, en fin de match, le technicien bosnien a notamment déclaré à l’issue du match qu’il était «triste» par ce qu’il a vu, lui qui ne s’attendait pas un jour voir un tel spectacle déplorable.
Toujours est-il, l’ancien sélectionneur de la Côte-d’Ivoire est revenu longuement au cours de la conférence de presse d’après-match sur cette partie, et a tenu à souligner que rien n’était encore acquis concernant la qualification pour la prochaine phase finale de la CAN. Vahid a précisé qu’il y a encore un match retour à disputer à la maison et que ça serait une erreur pour ses joueurs de croire qu’ils sont d’ores et déjà en Afrique du Sud.
«Non, rien n’est encore acquis concernant la qualification, malgré cette belle victoire aujourd’hui. Il reste encore une seconde mi-temps à Blida, qu’on doit absolument bien préparer. La Libye reste une équipe dangereuse et il ne faut pas croire qu’on aura la tâche facile. Je peux vous assurer que mes joueurs n’ont pas versé dans l’euphorie au coup de sifflet final.»
«Gagner dans un tel climat apportera plus de confiance à mes joueurs»
Vahid Halilhodzic a souligné que cette victoire à l’arraché va faire beaucoup de bien à sa formation et donnera plus de confiance aux joueurs, au vu du climat tendu dans lequel le match s’est joué. «Cette victoire est très importante, pas seulement sur le plan comptable, mais surtout sur l’aspect psychologique. Gagner dans un tel climat de tension permettra à mes joueurs d’emmagasiner de la confiance qui leur sera très utile à l’avenir.
Je félicite mes joueurs pour cette victoire, eux qui ont fait preuve de beaucoup d’abnégation tout au long du stage. On aurait, certes, pu marquer d’autres buts, mais l’essentiel et là. On est bien partis pour atteindre notre objectif qui est la qualification pour la CAN-2013.»
«Les Libyens ont apparemment oublié qu’il y a un match retour à Blida»
Etonné par la réaction violente des joueurs libyens, tout de suite après le coup de sifflet final de l’arbitre, Halilhodzic a tenu à condamner ces faits, tout en rappelant que ce n’est pas ça le football. «La Libye a manqué de respect à l’Algérie au cours de ce match et ne nous a montré aucun fair-play. Je suis fier de mes joueurs qui n’ont pas répondu aux provocations incessantes des Libyens. On a essuyé des tacles violents, des insultes tout au long de la partie. C’est incroyable ! On dirait que les Libyens ont oublié qu’ils allaient venir à Blida pour disputer le match retour.»
« J’ai misé sur Soudani car je savais qu’avec sa vivacité, il allait faire très mal »
Lors de ce match, on soulignera bien évidemment le bon coaching du sélectionneur national, qui a incorporé Soudani en fin de match. Une entrée qui s’est révélé judicieuse, puisque c’est l’ancien Chélifien qui a ramené la victoire aux siens. «J’ai bien préparé le changement de Soudani. J’ai vu que le numéro 3 libyen (Ndlr, Berrich Abdelaziz, qui évolue au poste de latéral droit), était cramé physiquement et j’ai donc insisté auprès de mes joueurs pour qu’ils transmettent le maximum de ballons à Soudani. Ce dernier, avec sa vivacité, je savais qu’il allait faire très mal. Je ne savais pas qu’il allait marquer, mais mon choix s’est révélé finalement payant.»
«En alignant trois récupérateurs, j’ai voulu surtout durcir le jeu au milieu du terrain»
Fait nouveau lors de ce match, Vahid Halilhodzic a aligné trois milieux récupérateurs, qui sont Mehdi Mostefa, Lacen et Guedioura. Appelé à nous donner des explications sur ce choix, lui qui a toujours composé avec deux récupérateurs, le coach dira : «A vrai dire, en alignant trois récupérateurs, j’ai surtout voulu durcir le jeu au milieu du terrain, compte tenu du jeu dur et viril que proposait cette sélection libyenne. On a vu que Mostefa s’est très bien débrouillé, lui qui évolue dans ce registre à Ajaccio, et je suis très satisfait de mon choix. Après, en attaque, j’ai mis trois joueurs vifs, pour faire la différence, mais comme souvent, on a manqué de réussite et d’expérience.»
«On n’est pas encore capables de tuer un match, il faut laisser du temps à cette équipe»
Bien que les Verts aient assuré l’essentiel et obtenu une belle victoire, il reste tout de même, et de l’avis des spécialistes, que l’équipe n’a pas fourni une prestation de très haut niveau et semblait souvent incapable de trouver la solution, notamment lors des 25 premières minutes de la seconde mi-temps. A ce propos, le sélectionneur répondra : «Oui, c’est vrai que notre relance n’a pas été trop rapide devant. On n’est pas encore capables de tuer un match, mais cela viendra avec le temps, car mon équipe a une grosse marge de progression et il faut juste lui laisser un peu de temps. Il faudra parfaire encore la cohésion et travailler davantage l’aspect tactique, c’est ce que je m’efforce de faire lors des stages. En tout cas, il faut reconnaître aussi que l’adversaire ne nous a pas énormément bousculés. Les Libyens ne se sont créés qu’une seule véritable occasion au cours des 90’, rien de plus.»
«C’est toujours important de marquer à chaque fois»
Depuis la nomination de Vahid Halilhodzic à la tête des Verts, l’equipe a toujours marqué au moins un but au cours de ses matchs. Une statistique qui fait plaisir au Bosnien : «Vous savez, c’est important de marquer à chaque fois, même à l’extérieur. Ça donne confiance aux joueurs et les motive à jouer à fond pour viser la victoire. Cette fois-ci, on a marqué au bon moment et cela me réjouit beaucoup.»
«Cadamuro n’a pas de chance»
Le sélectionneur national est revenu sur la sortie sur blessure du latéral gauche, Liassine Bentaïba Cadamuro et qui n’en est pas à sa première : «Dommage pour Cadamuro, il n’a pas de chance avec nous. Il est souvent blessé. Il était un peu triste en fin de rencontre, lui qui avait fait un bon match.»
«Avec le retour de Halliche et des blessés, la concurrence va être rude dans l’axe»
Pour finir, l’ancien driver du PSG est revenu sur la belle prestation de l’axe défensif et a précisé qu’avec le retour des autres défenseurs, à l’image de Bougherra et Bouzid, et même Halliche, la concurrence va être encore plus rude : «Ça fait maintenant deux ans que Halliche ne joue pas. Cela dit, cette fois-ci et contrairement à la fois passée, j’ai senti le joueur nettement mieux, il commence à revenir et quand il jouera régulièrement, il sera encore meilleur. Avec le retour des autres défenseurs axiaux, la concurrence va être encore plus rude et il faudra pour tout le monde se battre pour mériter sa place.»
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Raouraoua a remercié la directrice du marketing avant de quitter le Sheraton
Le premier responsable de la Fédération nationale de football, Mohamed Raouraoua en l’occurrence, a tenu à remercier la directrice du marketing de l’hôtel Sheraton Casablanca pour tous les efforts qu’elle a fournis, elle et les employés du luxueux établissement afin que la délégation algérienne ne manque de rien, et ce fut au moment où le bus qui transportait les joueurs locaux et Soudani allait quitter les lieux à destination de l’aéroport Mohammed-V.
Les locaux et Soudani ont pris la route de l’aéroport à 9h
Contrairement aux joueurs professionnels, les locaux ont quitté l’hôtel Sheraton tous au même moment. C’est hier à 9h qu’ils ont levé le camp pour regagner l’aéroport international de Casablanca afin de rentrer au pays. Dans le bus qui a transporté les joueurs, nous avons pu identifier les Seguer, Tedjar, Belkalem, Zemma, Slimani, Chafaï et Soudani. Ils sont tous rentrés ensemble et étaient accompagnés par la star de la soirée d’avant-hier, à savoir Soudani, auteur de l’unique but de la partie face à la Libye.
Ils ont été applaudis à leur sortie de l’hôtel
Ayant eu vent qu’ils allaient prendre la route de l’aéroport à 9h, certains supporters n’ont pas hésité à se déplacer à l’hôtel Sheraton pour rencontrer pour la dernière fois les joueurs. Ils ont applaudi les joueurs au moment où le bus allait démarrer.
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Entrée interdite à l’hôtel pour les supporters après la fin du match
Après la fin de la partie dimanche soir, une trentaine de supporters algériens et marocains se sont déplacés à l’hôtel Sheraton avec un seul souhaite : rencontrer les coéquipiers de Feghouli. Un souhait qui n’a pas été exaucé pour la plupart d’entre eux, du moment qu’ils n’ont pas été autorisés à accéder au luxueux établissement après que les employés eurent reçu des instructions pour ne laisser passer que les journalistes. Après plusieurs heures d’attente, ils sont repartis déçus.
Plusieurs joueurs n’ont pas souhaité quitter leur chambre
Si la plupart ont préféré se changer et quitter leurs chambres pour se dégourdir les jambes, d’autres n’ont pas souhaité leur emboîter le pas. Parmi ceux qui n’ont pas voulu sortir, nous pouvons citer Zemmamouche, Tedjar, Chafaï, Halliche ou encore Benmoussa. Les Djebbour, Boudebouz et Cadamuro, eux, ont été les premiers à faire leur apparition dans le hall, après avoir pris leur dîner.
