La liste des 23 Algériens pour la CAN-2013 est loin d’être finalisée. Non seulement le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, doit faire le tri parmi le groupe élargi de 31 joueurs avec lequel il a travaillé ces derniers mois, mais il compte aussi intégrer, le cas échéant, des joueurs nouveaux, pour peu qu’il juge qu’ils sont aptes à améliorer les performances de la sélection.
Si Mandi a été supervisé, c’est que la liste est toujours ouverte
La présence de Nordine Kourichi, adjoint de Halilhodzic, au Parc des Princes, samedi passé, afin de superviser le défenseur franco-algérien, Aïssa Mandi, au moment même où le sélectionneur s’envolait pour Durban afin d’assister au tirage au sort de la CAN-2013, est bien la preuve que le staff technique national poursuit sa prospection, nonobstant la qualification pour la grande compétition africaine. Il serait surprenant que cette prospection se fasse en prévision de l’après-CAN. Si Mandi suscite l’intérêt d’Halilhodzic, c’est fondamentalement pour la Coupe d’Afrique des Nations, preuve que la liste des 23 est toujours ouverte.
Halilhodzic tient toujours à emmener Belfodil en Afrique du Sud
Il est clair que Mandi n’est pas le seul joueur à être suivi. Halilhodzic ne désespère toujours pas d’emmener Ishak Belfodil en Afrique du Sud. Titularisé encore une fois dimanche avec Parme contre la Sampdoria de Gênes, l’attaquant algérien prend de plus en plus d’envergure et semble avoir définitivement gagné sa place au sein du onze de Parme, ce qui fait de lui une option plus qu’intéressante pour la sélection nationale. Le sélectionneur national ne s’en est jamais caché : il n’hésitera jamais à appeler un élément intéressant, partant du principe qu’aucun joueur n’est assuré d’être dans le groupe et, encore moins, titulaire.
Même les joueurs locaux se surpassent pour attirer son attention
Il serait faux de croire que c’est seulement en Europe, parmi les binationaux, que Halilhodzic est en train de prospecter. Même le championnat algérien fait l’objet de son attention. Il continue d’avoir l’œil sur la Ligue 1 algérienne où il ne désespère pas de dénicher d’autres Slimani et Belkalem. La titularisation des deux joueurs lors des derniers matchs des Verts a redonné espoir aux joueurs locaux qui, certainement, vont se surpasser pour attirer l’attention du coach national, convaincus qu’ils sont maintenant que jouer en sélection n’est plus une chimère. Même Halilhodzic trouve son compte dans cette situation puisqu’il oblige ses internationaux à être tout le temps motivés et à se remettre toujours en cause, en leur faisant comprendre qu’il peut ramener d’autres joueurs à n’importe quel moment.
S’il faudra écarter des joueurs ayant participé aux éliminatoires, il le fera sans état d’âme
Mais pourquoi le sélectionneur national poursuit-il sa campagne de prospection alors que la liste des 23 joueurs algériens pour la CAN-2013 doit être transmise à la CAF le 9 janvier au maximum, soit dans moins de trois mois, et qu’un seul match amical est programmé d’ici-là, celui qui doit opposer, le 14 novembre à Alger, la sélection algérienne à celle de la Bosnie-Herzégovine ? La réponse réside dans l’objectif même qui lui a été assigné : atteindre le dernier carré de la compétition impose de disposer d’un effectif riche et performant, avec le plus grand nombre possible de joueurs expérimentés. Quitte à sacrifier des joueurs qui ont pris part aux éliminatoires. Pour quelqu’un qui n’a pas hésité à écarter des titulaires en puissance, il le fera, certainement sans état d’âme.
Après sa mauvaise expérience en Côte d’Ivoire, il craint la réaction des Algériens
La pression du résultat, déjà sous-tendue par l’objectif qui figure dans le contrat qu’il a signé (les demi-finales à la CAN-2013), est accentuée par celle des supporters dont l’appétit est grandissant depuis qu’Halilhodzic aligne les bons résultats. Le bilan actuel du sélectionneur (8 victoires, 1 nul et 1 défaite) a fait que les Algériens se sont vite enflammés, allant même jusqu’à réclamer désormais ni plus ni moins que le titre africain. Ayant retenu la leçon de son expérience à la tête de la Côte d’Ivoire, dont il avait été débarqué malgré un bilan de 24 matchs sans défaite juste parce qu’il avait été éliminé par l’Algérie lors de la CAN-2010 (d’ailleurs, il ne rate jamais l’occasion de souligner que cette expérience l’avait traumatisé), il veut se blinder en s’entourant du maximum de garanties afin de mener à bien sa mission, car conscient qu’un faux pas risquerait de faire oublier tout ce qu’il a réalisé jusque-là.
Le parcours de Saâdane à la CAN-2010, un autre facteur de pression
Autre facteur de pression : Rabah Saâdane. La passe d’armes entre les deux hommes par médias interposés a étalé sur la place publique une rivalité jusque-là tue. Saâdane se prévaut de son bilan à la tête des Verts, avec un parcours à la CAN-2010 jusqu’en demi-finales et une qualification à la Coupe du monde. Cerise sur le gâteau : il s’était permis le luxe de battre Halilhodzic et ses stars ivoiriennes avec son équipe «défensive». L’entraîneur bosniaque n’a d’autre choix que faire autant que lui, si ce n’est davantage, puisque l’Histoire ne retient que les titres et les performances. Pour toutes ces raisons, il continue de prospecter et tient à emmener Belfodil et tous ceux qui pourraient rendre son équipe plus forte.
La prospection continue
Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a décidé de poursuivre la prospection dans le championnat national dans le but d’essayer de trouver d’autres joueurs. Le technicien franco-bosniaque, fort des résultats obtenus jusqu’à présent, et surtout de la réussite de beaucoup de joueurs locaux, veut trouver encore plus de joueurs pour renforcer son équipe. Halilhodzic, qui a réussi son pari jusque-là avec l’émergence de bon nombre de joueurs, comme Slimani Islam, l’attaquant du CR Belouizdad, qui est devenu aujourd’hui le buteur maison de l’équipe nationale, Abderahmane Hachoud, du Mouloudia d’Alger, Saïd Belkalem, de la JSK. Hormis ces joueurs, il y a aussi une liste de joueurs qui seront lancés dans peu de temps.
Ses priorités : un gardien et défenseur pour parer à toute mauvaise surprise
Halilhodzic, qui va continuer à superviser les joueurs durant le reste du championnat, jusqu’à la publication de la liste des 23 de la CAN, essayera de trouver encore un bon concurrent pour les trois gardiens locaux, à savoir Cédric Si Mohamed, Azzedine Doukha et Mohamed Lamine Zemmamouche. Le but est d’augmenter le volume de concurrence entre les gardiens en question. De ce fait, Halilhodzic ne fermera pas la porte devant un gardien de but s’il s’illustre de fort belle manière et montre un visage meilleur que celui des trois cités. Un autre poste intéresse fortement Halilhodzic, celui de défenseur central. Halilhodzic compte suivre l’évolution de certains défenseurs locaux, et voir s’ils donnent satisfaction.
La situation de Mbolhi l’inquiète
Ce n’est un secret pour personne que Vahid Halilhodzic est très inquiet quant à la situation du gardien, Ouahab Raïs Mbolhi. Bien que ce soit complètement différent pour un joueur et pour un gardien de but, le fait d’être sans compétition est un casse-tête pour le sélectionneur national. Ce dernier est en effet gêné par rapport au fait que son gardien ne joue pas avec son club. Relégué en position de troisième gardien de but avec son équipe, le Krylia Sovetov, Mbolhi ne joue plus depuis qu’il a quitté le championnat bulgare. Excepté des matchs disputés avec l’EN, Mbolhi est presque sans matchs, bien qu’il s’entraîne régulièrement avec son équipe. Devant une telle situation, Halilhodzic ne s’est pas encore fixé sur une solution. Jusqu’à présent, on ne sait pas encore s’il va renouveler sa confiance à Mbolhi durant la CAN ou bien faire confiance à un autre gardien. Selon les spécialistes, la titularisation de Mbolhi en Afrique du Sud ne devrait pas poser de problème puisque c’est un gardien qui a d’énormes qualités, que c’est un professionnel qui travaille d’arrache-pied durant les entraînements.
Les blessures de Bougherra et Bouzid le poussent à chercher un autre défenseur
Le second casse-tête pour Vahid Halilhodzic, c’est bien la défense centrale. Déjà, face à la Libye en aller et retour, le sélectionneur national avait aligné une charnière inédite composée de Belkalem et Medjani, à cause de diverses absences. Tout d’abord, il y a Halliche Rafik qui est resté loin de la compétition pendant une longue durée, avant de reprendre dernièrement seulement. Puis, il y a la blessure énigmatique de Smaïn Bouzid, qui l’a empêché de commencer les entraînements avec sa nouvelle équipe l’USM Alger. D’ailleurs, on parle d’une absence prolongée de plusieurs mois, ce qui pourrait le mettre carrément hors de la liste des 23 de la CAN. Idem pour Madjid Bougherra qui est toujours en convalescence, après avoir été opéré. Magic pourrait, lui aussi, rater le mondial africain.
