Arrivé fatigué du voyage, Vahid Halilhodzic a bien voulu s’arrêter pour répondre aux questions des journalistes présents. Abordé par nos soins, pour connaître ses impressions sur le résultat nul concédé par le Mali qui vient consolider les chances de qualification de l’EN, Halilhodzic, très réaliste, appelle ses protégés à rester concentrés sur leur parcours. Il affirme que tout reste à faire avant ces deux derniers matchs qui restent dans ce groupe H des éliminatoires du Mondial-2014.
Au-delà de tout ce que vous avez déclaré après la rencontre à propos de cette victoire ramenée de l’extérieur face au Bénin, peut-on dire que le groupe a gagné en maturité ?
C’est sûr que des succès comme celui qu’on vient de réaliser donnent plus de confiance et de sérénité à un groupe comme le nôtre. Il ne faut pas oublier qu’on était à la recherche d’un match référence en déplacement et, là, je pense que tout n’est pas fini. Il reste à confirmer lors des deux prochains matchs face au Rwanda et contre le Mali.
Le Mali, notre dernier adversaire dans ce groupe H, a été accroché hier, d’abord une réaction par rapport à ce résultat de l’un des favoris de notre poule ?
Bien sûr que c’est un résultat qui fait nos affaires. Une victoire du Mali n’aurait rien changé en tout cas à notre détermination, mais ce résultat nul concédé par les Maliens chez eux est en notre faveur, c’est sûr.
Du coup, l’Algérie peut espérer une qualification. Autrement dit, avec deux points d’avance et à deux journées de la fin de ce mini-championnat, on est nettement mieux placés…
Dans le football, il ne faut jamais crier victoire. Vous avez vu comment le Rwanda est allé accrocher le Mali. Donc, il faut savoir tirer les leçons. Il faut continuer à travailler et rester concentrés sur notre parcours. Je veux dire que dans un système championnat comme ça, seuls les résultats de mon équipe comptent pour moi.
Que doit-on retenir 24 heures après cette victoire ?
Ce n’est pas encore fini. Cette victoire ramenée de l’extérieur m’a donné beaucoup de satisfactions sur plusieurs plans. Elle nous donne aussi plus d’espoirs pour la suite des éliminatoires. A présent, on peut dire qu’on a une réelle chance de se qualifier pour les barrages. On sait que rien n’est fait.
Le Rwanda, qui impose le nul au Mali à Bamako, devient du coup un adversaire difficile à jouer chez lui…
C’est exactement ça. Ce résultat fait nos affaires sur le plan arithmétique, mais il vient aussi donner une dose de confiance aux joueurs rwandais qui auront à cœur de nous accrocher. C’est sûr qu’ils vont essayer de nous créer des problèmes pour pouvoir dire qu’ils peuvent rivaliser avec les meilleurs.
Avez-vous une idée sur cette équipe ?
Bien sûr ! C’est une équipe très difficile à jouer chez elle. J’ai regardé leur dernier match perdu face au Mali à domicile et je peux vous dire que, vu ce qu’ils ont montré dans ce match, ils méritaient même la victoire. C’est vous dire qu’on va bien préparer ce rendez-vous et, surtout, tout faire pour revenir avec une victoire de Kigali.
L’heure est à la récupération. Allez-vous avoir le temps de bien récupérer avant ce match de dimanche prochain ?
On aura juste le temps de souffler, bien se reposer et reprendre le travail pour se déplacer dans de parfaites conditions au Rwanda. Rien n’est laissé au hasard. Tout a été programmé pour faire de ce prochain déplacement une réussite. Les joueurs ont bien répondu contre le Bénin. Maintenant, il faudra oublier ce succès.
Un mot sur l’état de santé de votre groupe ?
Tout va bien. On déplore trois blessés dans ce match, mais, normalement, c’est sans gravité. On devrait les récupérer d’ici dimanche prochain.