Halilhodzic : «Jouer les quarts de finale, ce serait bien»

Halilhodzic : «Jouer les quarts de finale, ce serait bien»

Concernant les objectifs des verts à la can 2013, le sélectionneur national dit, visiblement, une chose puis son contraire.

Après avoir annoncé, dans un entretien accordé à France Football (FF), que la FAF lui avait fixé comme objectif «la finale de la CAN», coach Vahid a avancé, à l’occasion de l’interview donnée à Radio France Internationale (RFI), un autre objectif : «Dans mon contrat, je dois aller, au moins, en demi-finale».

Juste après, il revoit lui-même à la baisse ses objectifs en Afrique du Sud : «Mais, honnêtement, si je joue un quart de finale, ce serait bien». Et d’enchaîner : «Il ne faut, donc, pas trop s’enflammer. On verra après le tirage. Comme je le dis aux joueurs, il faut rester lucide, modeste et appliqué. C’est seulement comme cela que l’on va progresser et aller le plus loin possible. Sinon, on tombe dans la désillusion très rapidement».

Après la qualification face à la Libye, Noureddine Korichi, son assistant, affirmait, pour sa part, que «l’Algérie ira en Afrique du Sud pour remporter le sacre».

Du coup, on ne sait vraiment pas quel objectif visent les Verts au pays de Nelson Mandela. Jouer pour le sacre, jouer une finale, une demi-finale ou bien juste une qualification en quarts ? Seule la FAF peut lever le voile et rendre publics, officiellement, les objectifs assignés à l’équipe nationale lors de la phase finale de cette édition.

En attendant, le patron de la barre technique nationale dresse un bilan positif : «Après plusieurs mois de travail avec les Verts, je suis plus que satisfait», avant de poursuivre : «J’ai beaucoup voyagé et j’ai aussi visionné pas mal de cassettes vidéo. J’essaye de sélectionner les meilleurs joueurs algériens possibles.

Je suis donc allé là où ils étaient. Je devais reconstruire un groupe et j’ai eu besoin de beaucoup de temps. J’ai essayé d’apporter quelque chose de nouveau, car ma philosophie est différente du sélectionneur précédent. Il était plutôt tourné vers un jeu défensif, alors que moi, je suis foncièrement pour un jeu offensif.

C’était un challenge quelque peu osé, mais on a réussi à marquer 21 buts en 10 matches. Je pense qu’avec deux buts en moyenne par rencontre, l’équipe a été transformée dans son esprit et dans ses ambitions. Visiblement, tout le monde est heureux de cette situation alors que les Fennecs ne marquaient pas beaucoup. Je crois que ce nouveau groupe est parti pour au moins six années. L’ambiance est exceptionnelle, et je suis surtout satisfait de cela».

«A MON ARRIVÉE, IL Y AVAIT DES PROBLÈMES INTERNES»

L’ancien coach des Eléphants a reconnu, par ailleurs, avoir rencontré des difficultés pour discipliner le groupe qu’il a découvert, à son arrivée en juillet 2011, un groupe affecté par des problèmes internes. Ecoutons-le : «Lors du premier rendezvous, j’ai compris qu’il fallait faire des changements et apporter du sang neuf à ce groupe.

Les joueurs ont, tout de suite, tenu à révéler des choses que j’ignorais. J’ai compris que cette équipe, qui avait joué la Coupe du monde, avait pas mal de problèmes internes et qu’il fallait y remédier. Je crois que j’ai fait un premier constat et une première analyse qui ont été salvateurs pour la suite.

Je pense que j’ai insufflé de l’ambition et une nouvelle envie de jouer. Ce fut un travail, peut-être invisible lors de la préparation, mais qui a porté ses fruits sur le terrain».

K. Yamine