Le sélectionneur national est l’un des rares à avoir utilisé dix-neuf joueurs de champ depuis le début du Mondial. Il nous explique la motivation de ces changements : «Dans mon discours, j’ai toujours dit que la force de notre équipe, c’est le groupe.
On n’a pas de vedettes comme certaines sélections. Il y a des changements souvent, parce qu’on doit s’adapter à la situation du moment. Blessures, petits bobos, choix tactiques… J’ai préparé trois matches de trois façons différentes. Il y a eu à chaque fois un plan de jeu différent. Ma grande force, c’est la tactique. Ça nous a réussi presque à chaque fois. A part les vingt minutes dernières face à la Belgique. Notre faiblesse, c’est peut-être la fatigue et le manque d’expérience, manque de lucidité parfois. C’est pour ça que j’ai utilisé tout l’effectif que j’avais sous la main. Je suis mieux placé pour savoir quel joueur est plus en forme ou qui correspond le mieux à tel schéma tactique. Autrement dit, je ne fais pas des changements juste pour faire plaisir à tel ou tel joueur. Je cherche toujours le joueur qui puisse apporter un plus.»
«Certaines équipes européennes ont manqué d’ambition»
«Certaines grandes équipes européennes sont arrivées fatiguées. Ils étaient saturés du fait qu’ils ont joué beaucoup de matches. Ils ont manqué aussi de motivation. Pour moi, certains joueurs n’avaient plus faim. C’est le contraire des équipes sud-américaines. Leurs joueurs ont plus faim. Ils veulent gagner un titre, se faire connaître, réussir un gros transfert et gagner beaucoup d’argent. C’est dû sans doute au contexte social. A contrario, le manque d’ambition a joué un mauvais tour à ces équipes, comme l’Espagne. Ce qui est sûr, c’est que l’Allemagne sera prête comme toujours.»
