Halilhodzic : «J’ai toujours eu de mauvais tirages»

Halilhodzic : «J’ai toujours eu de mauvais tirages»

Avec cinq victoires en six matchs, les Verts ont fait un parcours presque parfait. Lors de la conférence de presse d’après-match, hier, Vahid Halilhodzic fait un bilan de ce parcours, tout en évoquant les choses à corriger avant les rencontres de barrage. Le Bosnien a aussi évoqué les raisons pour lesquelles il n’a presque pas fait jouer Ishak Belfodil.

«Une victoire méritée arrachée avec panache»



«Des joueurs ont choisi de grands clubs, résultat, ils ne jouent plus»

«Belfodil, je ne veux pas le griller»

– Vos impressions sur le match et cette victoire face au Mali ?

– Je ne vous cache pas que suis un peu fatigué. J’estime que c’est une très belle victoire de l’équipe algérienne arrachée avec beaucoup de panache, beaucoup de générosité et c’est tout à fait mérité. Je savais pertinemment que cette équipe malienne allait tout faire pour essayer de nous surprendre. Ils se sont montrés très combatifs avec beaucoup d’ambitions et de volonté. J’ai aussi fais jouer des éléments pour la première fois. J’estime que c’est une très bonne préparation pour le match de barrage, car cette victoire nous permettra de nous préparer avec plus d’optimisme.

– Quel bilan faites-vous après le sixième match de cette poule ?

– Il est clair qu’au départ le Mali était favori, car il a fini 3e lors des dernières CAN. Nous, on a réussi à nous qualifier en réalisant un parcours presque parfait puisque nous avons gagné nos cinq matchs et perdu un seul face justement à cette équipe malienne. Mon équipe a dominé vers la fin en montrant beaucoup de qualités. Nous avons tellement travaillé pendant deux ans, mais ce n’est pas encore assez pour la Coupe du monde…

– Que voulez-vous dire exactement ?

– Nous avons encore de grosses difficultés, notamment avec 80% de l’équipe titulaire qui ne joue pas et donc qui n’est pas compétitif. Physiquement, ils ne sont pas prêts et ils souffrent beaucoup. J’ai aussi voulu ne pas prendre de risque avec les joueurs menacés. En fait, je suis obligé à chaque fois de faire des changements imposés. J’espère que l’équipe sera plus compétitive à l’avenir. Je ne vous cache pas que j’ai eu des milliers de discussions pour essayer d’avoir des explications par rapport aux raisons qui font qu’ils ne jouent pas. Certains gars ont aussi choisi de grands clubs, résultat, ils ne jouent plus.

– Pourquoi avoir choisi de laisser Belfodil sur le banc de touche ?

– En tant qu’entraîneur, je connais mes joueurs et je sais s’il va s’adapter ou non notamment par rapport au jeu. Vous savez, Belfodil à l’Inter de Milan, il joue de façon complètement différente et donc je préfère lui laisser le temps de s’adapter et je ne veux surtout pas le griller.

– Le tirage au sort, c’est lundi prochain, avez-vous une préférence pour une nation ?

– Vous savez, on était qualifiés avant même cette dernière journée. A ce stade de la compétition, il n’y a plus de favoris et toutes les équipes veulent gagner. Il reste encore deux matchs et il faudra faire en sorte de les gagner, on n’a pas le choix. Maintenant, je ne vous cache pas que j’ai toujours eu un mauvais tirage, quelle que soit l’équipe que j’ai entraînée, même en Champions League. Donc, je sais, mais j’attends ce tirage avec beaucoup de curiosité. Je ne vous cache pas que je souhaiterais éviter certaines équipes, mais je ne vous dirais pas lesquelles.

– Un mot sur la prestation de Hassan Yebda…

– Hassan, il n’était même pas prévu qu’il joue. Aujourd’hui, mettre un joueur comme El-Orfi ou Karaoui, que je suis depuis un an, mais qui avait un problème administratif, franchement…il faut savoir que des joueurs ont eu des diarrhées juste avant la rencontre. Yebda a lui aussi fait preuve de beaucoup de panache, mais il faut savoir qu’il n’a pas joué depuis un an et demi, il lui faut du temps pour qu’il retrouve ses moyens. A présent, ça dépend de lui.

– Vous avez dit que nous ne sommes pas encore prêts pour la Coupe du monde, que faudra-t-il corriger avant le 10 octobre ?

– Et bien, je vous avoue que nous avons encore des faiblesses tactiques. Un joueur comme Keita, qui est malin, peut facilement nous piéger, car certains joueurs évoluent encore à leur manière. Sur le plan physique, nous sommes encore en retard, mais cela ne dépend pas que de moi. Il faut que les joueurs retrouvent leur forme au sein de leur équipe. Il est impératif qu’ils aient conscience de cela, car, en une semaine de préparation, je ne peux pas faire de miracle et je n’ai pas de baguette magique. Il est certain que je ferai tout pour qualifier cette équipe, d’autant plus que c’est une revanche personnelle, car des entraîneurs qui ont réussi à qualifier une équipe pour la Coupe du monde et qui n’ont pas fait le tournoi, je n’en connais pas beaucoup.

Asma H. A.