Comme annoncé hier dans nos colonnes, Vahid Halilhodzic a tenu une réunion avec ses différents staffs technique, administratif et médical avant-hier dimanche afin de préparer le stage des joueurs locaux qui a débuté hier au Centre national technique de Sidi Moussa.
Ses différents adjoints lui ont remis des rapports détaillés sur les différents joueurs internationaux évoluant dans notre championnat qu’ils ont supervisé depuis le début de saison. De ce fait, on a évoqué leur forme et leur temps de jeu afin que le Bosniaque soit au courant du moindre détail avant le début du regroupement. Néanmoins, et connu pour dire tout ce qu’il pense, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic n’a pas manqué de montrer son mécontentement auprès de ses adjoints. Le coach des Verts était tout simplement furieux. La raison de cette colère est que l’entraîneur national n’a pas admis le fait qu’aucun de ses collaborateurs n’ait pris la peine de superviser Yacine Bezzaz qui, pourtant, affiche une forme éblouissante avec son équipe du CSC, et ce, depuis le début du championnat : «Je ne comprends pas pourquoi vous n’avez pas supervisé Bezzaz, alors qu’il est en train de faire un début de saison tonitruant. Pourquoi ne pas m’avoir parlé de lui, alors que je trouve que c’est l’un des meilleurs joueurs en Algérie, notamment sur le plan technique. Des joueurs comme lui, il n’y en a pas beaucoup dans le championnat local», a-t-il affirmé à ses adjoints.
Bien évidemment, les différents entraîneurs adjoints ont bien pris la remarque de leur responsable direct qui veut toujours frôler la perfection en ayant sous la main les meilleurs éléments du moment. Ses collaborateurs lui avaient déjà suggéré, pour rappel, trois nouvelles têtes, en la qualité de Mustapha Djallit, Hocine El-Orfi et Ahmed Gasmi. Des noms qui ont d’ailleurs étaient retenus par Vahid Halilhodzic, puisqu’ils ont été convoqués pour la première fois afin de prendre part au stage des locaux. Yacine Bezzaz a été, quant à lui, et comme rapporté dans notre édition d’hier, rappelé la veille du début du stage, après qu’il ait convaincu au cours des derniers jours.
N. B.

Bezzaz : «Je n’ai jamais perdu de vue l’EN»
Après avoir pris connaissance de sa convocation en sélection nationale, l’attaquant du CSC, Yacine Bezzaz, nous fait part de sa grande satisfaction de revenir chez les Verts, après une traversée du désert.
– Vous venez d’être rappelé en sélection nationale, on imagine votre joie, vous qui avez quitté cette même sélection suite à une méchante blessure ?
– Oui, il y a beaucoup de joie, parce que l’équipe nationale reste l’ambition de tout joueur digne de ce nom. C’est un grand plaisir pour moi de retrouver l’EN après une traversée du désert qui aura duré deux années. C’est que depuis que j’ai quitté la sélection en 2010, je n’ai jamais cessé de travailler pour retrouver ma forme optimale et, bien sûr, les Verts. Là maintenant, j’ai remonté la pente, je reviens à mon meilleur niveau, je touche du bois. Pourvu que ça dure.
– Voulez-vous nous parler de la blessure qui vous a éloigné de la sélection deux années durant ?
– Comme vous le savez, après avoir participé activement à la qualification de notre équipe nationale aux phases finales de la CAN et de la coupe du Monde qui se sont déroulées en Angola et en Afrique de Sud, j’ai été victime d’une blessure à mon genou droit lors du match de coupe d’Afrique en Angola contre le Mali. Cela a été très frustrant pour moi qui ambitionnais de terminer la phase finale de la CAN avec l’équipe et jouer ensuite cette Coupe du monde. J’ai dû donc quitter la mort dans l’âme l’équipe pour aller me faire opérer et entamer ensuite une longue période de rééducation…
-Tout cela est derrière à présent ?
-Aujourd’hui, tout cela fait partie du passé. Louange à Dieu, cette blessure n’est plus qu’un mauvais souvenir. La preuve, j’ai retrouvé toutes mes sensations et l’EN. Là, je ne regarde plus derrière moi, mais plutôt devant, parce que j’ai encore de beaux jours à passer sur les terrains et beaucoup d’autres belles sensations à vivre.
– Pensez-vous que vous êtes en mesure d’apporter un plus aux Verts si, bien sûr, le sélectionneur vous retient dans sa liste définitive contre la Libye le 14 octobre prochain ?
– Incha Allah, car, sincèrement, après la très bonne préparation d’avant-saison que je viens d’effectuer avec mon club, le CSC, je me sens prêt à donner un plus et à mon équipe et aux Verts. Ceci dans le cas où, bien sûr, l’entraîneur national me fait confiance et me convoque contre la Libye…
-Mais vous ferez tout pour convaincre le sélectionneur national ?
-Bon, moi, je pense qu’il y a un entraîneur qui mesure chaque semaine la forme de chacun des joueurs qu’il envisage d’utiliser pour ces matches, moi, je ne suis que joueur, je ne peux pas dire si je serais dans l’équipe ou pas. La seule certitude pour moi aujourd’hui, c’est que, comme j’ai toujours fait en sélection, si je suis dans l’équipe, je donne tout, absolument tout.
– Un dernier mot, peut-être, pour conclure cet entretien ?
– Je suis très heureux de retrouver l’équipe nationale. Mais vraiment heureux, parce que ce maillot, je l’aime par dessus tout. Cette équipe est un devoir pour nous les footballeurs. Comme je viens de vous le dire, si je suis amené à jouer contre la Libye, je donnerai le maximum de moi-même afin que l’Algérie gagne ce match et aille à la CAN-2013.
R. G.