Alors qu’il devait animer sa conférence de presse d’hier au centre de presse du stade du 5-Juillet, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a finalement désigné son adjoint Nordine Kourichi pour répondre aux questions des journalistes. Retenu par une séance spécifique consacrée au trio Boudebouz-Mostefa-Bougherra, exécutée à Blida, le coach national, qui avait aussi programmé une séance vidéo du match Tunisie-Rwanda avec ses protégés, n’a donc pu animer cette conférence. «Vahid est retenu par une séance de visionnage, programmée à 11h, donc il m’a délégué et offert le plaisir de venir répondre à vos questions», dira Kourichi, avant de répondre à l’assistance.
Le match du Rwanda
«Le Rwanda ne nous fait pas peur, mais il faut respecter cette équipe»
Lors du point de presse qu’il a tenu hier, l’assistant de Vahid Halilhodzic, Nordine Kourichi, est revenu sur la préparation de l’Equipe nationale pour cette rencontre décisive, prévue demain contre le Rwanda, à Blida. Très à l’aise tout au long de son intervention, l’ancien héros de Gijón a notamment expliqué que ce premier match du groupe H sera d’une importance capitale pour la suite des éliminatoires du Mondial 2014, d’où la nécessité de commencer par une victoire.
«Commencer par une victoire est primordial»
«On est sur une bonne dynamique de succès, à nous de préserver cette bonne série de victoires. Tous les feux sont au vert, il faudra faire en sorte de valoriser ce capital confiance gagnée, après notre succès acquis contre le Niger. Cette équipe du Rwanda ne nous fait pas peur, mais nous la respectons. Samedi, on est avertis, on aura devant nous une équipe qui s’est bien préparée en Tunisie et qui a fini par un bon résultat nul, mais on n’a pas le choix, la victoire est impérative.»
«Il y aura des changements par rapport au match du Niger»
A la question s’il y aura des changements dans l’équipe type qui commencera la partie contre le Rwanda, par rapport au dernier match amical, Kourichi dira : «Vous savez bien que les matchs amicaux sont faits pour dégager des doublures voire des triplettes dans chaque poste, mais après, il est clair qu’on a des certitudes dans certains postes. Cela étant dit, tout se décidera après la séance de ce soir (ndlr, hier).»
«On ressent de la pression positive»
«Bien sûr qu’à l’approche du match, la tension monte, il y a de la pression mais elle est positive. Les joueurs sont prêts à tout pour faire le boulot et honorer comme il se doit leur mission. Ils savent que pour bien commencer ces éliminatoires de la Coupe du monde, la victoire est impérative. On sait que des petites équipes peuvent créer la surprise, c’est à nous de prouver le contraire sur notre terrain, samedi.»
«On a groupe de 27 joueurs et ça sera à Vahid de faire son choix»
«Face au Niger, on avait un souci d’effectif et de banc de touche. Mais là, les joueurs ont récupéré pratiquement de leur blessure. On a un groupe de 27 joueurs et il appartiendra à Vahid de faire son choix pour le onze de départ de ce samedi contre le Rwanda.»
«Avec Halilhodzic, il n’aura pas de place à l’excès de confiance»
«Vous savez, le discours du coach est très clair. Lorsqu’il s’adresse à ses joueurs, Vahid Halilhodzic les regarde les yeux dans yeux et avec lui, il n’y a pas de place à l’excès de confiance. Soyez sûrs qu’on ne sous-estimera aucun adversaire. On sait que cela fait longtemps qu’on n’a pas gagné par un score de 3-0, mais nous tâcherons de rester concentrés.»
«Techniquement, l’équipe a atteint 60% de son potentiel»
«Vous savez, depuis le début du stage le 7 mai dernier, le groupe travaille énormément. On a tracé un programme qui devrait nous permettre d’arriver à cent pour cent physiquement pour les trois échéances de ce mois de juin. Maintenant, on doit axer notre travail sur le volet technico-tactique. Et dans ce domaine-là, l’équipe a atteint 60% de son potentiel.»
«On a fait plus de 400 passes contre le Niger, c’est satisfaisant comme statistiques»
«L’équipe progresse sur le double plan physique et technique, cela s’est fait sentir par exemple lors de notre dernier match. Contre le Niger, on a fait plus de 400 passes, chose qui est très positive dans un collectif d’une équipe. Je dirai que c’est une récompense parce que cela signifie que la cohésion commence à se mettre en place.»
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La délocalisation du match du Mali
«Jouer dans un pays autre que le Mali sera à notre avantage»
Concernant la délocalisation du match Mal-Algérie du 9 juin, l’entraîneur adjoint de l’EN, Nordine Kourichi, abonde dans la même logique que le coach en chef, Vahid Halilhodzic : «C’est sûr que Vahid Halilhodzic n’était pas réjoui de n’avoir pas su à temps la désignation du match du Mali. C’est sûr que cela nous a perturbés. Vous connaissez bien comment fonctionnent les joueurs.»
«La désignation tardive du lieu de cette rencontre nous a perturbés»
«Comme vous devriez le savoir, les joueurs veulent toujours connaître dans quelles conditions et quel contexte va se dérouler un match de football. Mais c’est sûr qu’après tous les événements qui ont secoué le Mali, il y a des appréhensions, seulement je précise qu’on est concentrés sur le match du Rwanda qu’on doit gagner à tout prix. Il ne faut pas que ce match fasse une tâche d’huile dans notre parcours qui est positif. Après, l’objectif, c’est la CAN ; mais la finalité, c’est le Mondial.»
«La délocalisation du match ne garantit pas une victoire»
«Après, c’est vrai que le fait de jouer dans un autre pays que le Mali sera sûrement à notre avantage, mais ce n’est pas sûr. Car les matchs se suivent et ne se ressemblent pas. Seulement, comme je viens de le dire, il faut mettre tous les moyens et tous les atouts de notre côté pour éviter toute mauvaise surprise.»
«On était prêts à aller jouer à Bamako»
«Vous savez, de notre côté, on fait de notre mieux pour préparer nos joueurs à toutes les éventualités. Il faut savoir qu’ils étaient prêts à aller jouer à Bamako. Vous savez, on a eu des aventures aussi difficiles comme celles que nous avons endurées en Egypte. On a vu qu’on savait régir et nous sommes parés à jouer dans n’importe quel pays. Même en Gambie, ça n’a pas été facile de revenir avec une victoire.»
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Chalali : «A moi de saisir ma chance»
Présent à la conférence de presse d’hier, l’attaquant Mohamed Chalali estime qu’une victoire est très importante contre le Rwanda. Il affirme aussi qu’il n’a jamais effectué des essais en France, comme certains l’ont annoncé : «Je suis là, maintenant, depuis deux semaines, et je ne cache pas que j’ai énormément bossé. Physiquement, on se sent prêts pour tous les matchs. Après, nous sommes tous fiers de défendre les couleurs de l’Algérie. J’ai vécu ça avec mon ami Belkalem avec les U23, mais je peux vous dire qu’évoluer en seniors, au plus haut niveau, ça n’a rien à voir avec ce que nous avons déjà connu en Espoirs. Ce n’est ni le même niveau ni les mêmes exigences.»
«Gagner contre le Rwanda est impératif»
«On sait qu’on va jouer chez nous et qu’on est appelés à sortir le grand jeu pour gagner, et sachez qu’on fait tout pour faire du rendez-vous de ce samedi une réussite. On a beaucoup travaillé durant ces stages et le match du Niger nous a servi de répétition, afin d’arriver au trop pour ce match de samedi contre le Rwanda. L’ambiance est bonne, j’espère qu’on sera à la hauteur.»
«Les gens qui m’ont critiqué ont eu une réponse contre le Niger»
«Sincèrement, j’ai lu un peu partout que j’ai été retenu, alors que je n’avais pas assez de temps de jeu dans les jambes, mais cela ne m’a pas du tout découragé. Comme je l’ai dit, seules les consignes du coach comptent pour moi. Dieu merci, j’ai eu ma chance et j’espère avoir fait le travail en sortant une passe décisive. Après, j’espère que ces gens-là ont eu une réponse puisque sur ma première participation, j’ai réussi quand même à faire ma première passe décisive. Ce n’est pas une fin en soi, mais je suis motivé par cette confiance du coach.»
«Je ne suis pas inquiet pour mon avenir, mon agent s’occupe de tout»
«Je n’ai effectué aucun test ni en France ni ailleurs. Vous savez, j’ai des contacts, mais j’ai tout laissé pour après la fin du stage de l’Equipe nationale. Je ne suis pas perturbé par tout ce qui se dit, je reste entièrement concentré sur la sélection de mon pays. Mon agent s’occupe de tout et je ne suis pas inquiet.»
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Chalali et Belkalem ne débuteront pas face au Rwanda
C’est désormais presque une certitude, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ne devrait pas aligner d’entrée le duo Mohamed Chalali-Essaïd Belkalem, face au Rwanda, ce samedi. L’ancien driver du PSG a décidé, en effet, de reconduire la paire Medjani-Bouzid dans l’axe, puisque le sociétaire de la JSK n’est pas encore au top de sa forme et le coach ne veut pas prendre de risques. En ce qui concerne Chalali, le staff technique préfère renouveler sa confiance à Djebbour et Soudani qui ont fortement brillé samedi dernier face au Niger, en amical.
Notons que les deux joueurs ont raté, hier matin, la séance de visionnage vidéo, puisqu’ils étaient présents à la conférence de presse.