Djamel Haïmoudi dirigera sa première Coupe du monde, après avoir été élu, à deux reprises, meilleur arbitre africain. L’arbitre algérien a accepté de nous accorder cet entretien exclusif pour nous parler de la Coupe du monde et des préparatifs.
Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions ; comment préparez-vous la Coupe du monde ?
Comme vous le savez, les préparatifs de la Coupe du monde ont commencé depuis un bon moment. Nous avons fait un travail axé sur le physique. Maintenant, sommes à une semaine du Mondial. On est en train d’effectuer des tests pour éviter les erreurs d’arbitrage.
Pensez-vous que le trio que vous conduisez est prêt pour cette Coupe du monde ?
En effet, on s’y est préparés pendant deux ans et on a été choisis par notre confédération (ndlr : la CAF) pour représenter l’Afrique. Je pense que nous sommes prêts psychologiquement, moralement et même physiquement. Je ressens une responsabilité pour honorer le monde arabe, le continent africain ainsi que l’Algérie.
Sentez-vous la pression sur vos épaules, puisque la Coupe du monde est la compétition la plus prestigieuse, sachant aussi que l’Algérie n’y a pas été représentée depuis de longues années ?
En effet, il s’agit d’une grande responsabilité. Je vous mentirais si je vous disais que je ne ressens pas de pression. L’arbitrage algérien n’a pas été présent en Coupe du monde depuis 24 ans. En tout cas, j’ai acquis de l’expérience à travers les compétitions internationales que j’ai dirigées depuis des années. Je suis décidé à me donner à fond pour honorer l’Algérie.
Vous ne savez pas encore quel match vous dirigerez dans cette Coupe du monde…
Je pense que ça se saura trois jours avant le coup d’envoi de la compétition. Aucun arbitre ne sait quel match il officiera. A ce stade, on est prêts à diriger n’importe quel match, même si le premier match est très important pour la suite.
Combien de matchs pourriez-vous diriger dans ce Mondial ?
Honnêtement, je n’en sais rien. Je vais me concentrer tout d’abord sur le premier, après on verra.
Parlez-nous de votre quotidien au Brésil…
On s’entraîne parfois pendant trois heures. Il y a des cours théoriques et parfois on est soumis à des massages. Aussi, les moyens de distraction ne manquent pas ici au Brésil.
Qu’est-ce qui diffère entre une préparation à un Mondial et à une simple compétition ?
La préparation ne change pas, seulement, il y a cette pression née de l’importance de cet événement planétaire. D’où cette médiatisation qui nous rappelle qu’il s’agit d’une compétition bien particulière.
On vous laisse le soin de conclure…
Je souhaite réussir ma Coupe du monde. Je tiens à remercier aussi le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, pour l’aide qu’il m’a toujours apportée.