Samedi passé, lors de la visite d’inspection que le wali avait effectuée à haï Fellaoucène afin de s’enquérir de l’avancement des travaux de réalisation des projets inscrits dans cette partie de la ville, des travailleurs étaient mobilisés partout.
Au niveau du fameux chemin de wilaya numéro 33 (CW33), un camion nacelle avait été mobilisé par l’entrepreneur en charge du projet d’éclairage de ce tronçon routier pour l’installation des luminaires sur les nouveaux lampadaires, installés en remplacement d’autres lampadaires tout aussi neufs ( voir photo ). Si cette fébrilité ne coïncidait pas avec la présence du wali qui avait justement consacré sa visite d’inspection aux chantiers implantés à El Barki, les riverains auraient applaudi et même remercié et les élus et les entrepreneurs pour leur hargne et leur sérieux pour la concrétisation des projets.
La mise en scène, comme nous l’avions évoqué dans l’édition de dimanche dernier, était donc visible, car dès que le cortège officiel avait quitté les lieux, les riverains et les usagers du CW33 avaient constaté qu’il n’y avait plus personne, au point où ils se sont demandés où sont passés tous ces responsables et tous ces ouvriers ? Pourquoi n’a-t-on pas continué à brancher les câbles et à placer les luminaires sur ces poteaux ( voir photo ) ?
Pour quelle raison ces poteaux ne sont-ils pas bien alignés et pourquoi trouve-t-on leurs pieds parfois sous terre et parfois quelques centimètres au-dessus du sol? Telles sont les interrogations de ces derniers qui souhaitent que le gâchis dont ils sont témoins prenne fin dans les plus brefs délais. Jusqu’à hier, aucun camion nacelle, aucun ouvrier n’a été aperçu sur les lieux, à telle enseigne qu’il faut se demander si le projet n’a pas été abandonné.

4 jours après la visite du wali, les travaux n’ont pas encore repris
Par ailleurs, les riverains qui se sont félicités de voir cette partie du réseau routier de la capitale de l’Ouest bénéficier enfin d’un réseau d’éclairage digne de ce nom, se demandent surtout pourquoi les nouveaux candélabres qui y avaient été installés, ont été aussitôt remplacés par d’autres qui offrent certes un meilleur aspect esthétique mais qui sont néanmoins de moindre performance en matière d’éclairage. Ils se demandent également pourquoi les services chargés du suivi, qui avaient pourtant validé l’installation d’un prototype de candélabre, ont décidé de les remplacer par d’autres une fois que l’entreprise avait procédé à la pose de dizaines d’autres.
«Si les premiers candélabres étaient jugés non conformes aux clauses contractuelles consignées dans le cahier des charges, la logique aurait voulu que les services du suivi décident, en amont, de ne plus accepter le modèle proposé», a commenté un citoyen qui se dit pourtant profane en la matière. Toutefois, manifestement, les anomalies d’ordre réglementaire ne sont pas les seules à expliquer le massacre dont est le théâtre ce chemin de wilaya.
Sinon, comment qualifier le fait que l’un des candélabres, celui installé précisément à proximité de la cité Sonatrach, ne soit même pas alimenté en électricité (voir photo), alors que d’autres ne sont même pas munis de crosses.