Haï El Badr: Démolition de 22 constructions et de plateformes illicites

Haï El Badr: Démolition de 22 constructions et de plateformes illicites

J. Boukraa

Haï El Badr: Démolition de 22 constructions et de plateformes illicites
      Trois jours après la démolition d’une dizaine de plateformes illicites au niveau du site dit Douar B, par les services du secteur urbain Bouamama, une nouvelle opération de démolition a eu lieu avant-hier au niveau du secteur El Badr. Selon des sources proches de l’APC, 22 constructions et plateformes illicites, érigées sur le domaine public ont été démolies. L’opération supervisée par le chef de daïra, s’est déroulé sans incident.
Nos sources indiquent que les habitations illicites démolies étaient inoccupées et devaient sûrement être revendues à des mal logés. Il y a trois jours, en application des directives du wali d’Oran, interdisant toute construction illicite sur le domaine public, les services du secteur urbain Bouamama, avaient démoli une dizaine de plateformes fraîchement érigées en vue de construire des habitations illicites, au niveau du site dit Douar B, a-t-on appris hier auprès du secteur urbain Bouamama. Nos interlocuteurs indiquent qu’une vingtaine d’autres constructions illicites sont programmées a la démolition dans les tout prochains jours.
Cette opération intervient quelques jours après la démolition d’un mur érigé tout autour d’une ferme agricole, au niveau du site dit Coca. Selon des sources proches du secteur urbain, ce mur a été construit pour clôturer une terre agricole, dans la perspective de la morceler en lots de terrain avant de procéder a sa revente pour des mal logés pour ériger des constructions illicites. L’opération fait suite aux instructions du wali d’Oran, visant à mettre un terme a la prolifération des habitations illicites; notamment au niveau de Coca, connu pour être l’un des plus grands sites d’habitat précaire à Oran.

Ces deux derniers mois les services du secteur urbain ont démoli plus d’une cinquantaine de constructions illicites. En effet, dans le cadre de la lutte contre la prolifération des bidonvilles, une vaste opération de démolition des habitations illicites a été effectuée à «Douar Tiartia» à El Hassi. Ainsi plus de 35 constructions illicites dont des constructions et extensions ont été démolies. L’opération fait suite à un contrôle effectué par les services du secteur urbain de Bouamama. En effet certains individus profitent des week-ends pour construire de nouveaux taudis dans l’espoir de bénéficier de logement dans le cadre des opérations de relogement lancées par les pouvoirs publics dans le cadre du programme de lute contre l’habitat précaire.

Certains se sont même investis dans l’achat et la vente des parcelles de terrain au niveau des forêts. C’est le cas de ces constructions qui étaient prêtes à être revendues. Toutefois, moins d’une année après une première opération de démolition des constructions illicites érigées à Coca dans le quartier d’El Hassi, des dizaines de familles sont revenues s’installer de nouveau sur ce même terrain forestier en y installant de nouvelles baraques. Ils ont d’ailleurs utilisé pour cela toutes les tôles, parpaings, vieux madriers, cartons et autres «matériaux» trouvés sur le terrain après l’opération de démolition. Ici personne n’ignore les dessous de ce «trafic» à ciel ouvert organisé depuis des années autour de la vente et la revente des baraques implantées illicitement sur le domaine public.
Le wali d’Oran avait insisté, à plusieurs reprises, sur plus de rigueur dans l’application des lois contre toute forme d’agression sur les terres agricoles et autres domaines publics. Les nombreuses sorties du wali d’Oran, depuis son installation à la tête de la wilaya, ont permis au responsable de l’exécutif d’avoir un large aperçu sur la prolifération des constructions illicites sur les terres agricoles et sur le domaine forestier. La dynamique que connaît le secteur de l’habitat et la consistance des programmes confortent les autorités locales dans la volonté d’éradiquer totalement les constructions précaires. Suite aux dernières opérations de relogement, le nombre d’habitations illicites a explosé. Pour plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d’une attribution imminente d’un logement ou du moins une pré-affectation.