Hafid Khennache, Directeur de l’entreprise «Romais», spécialisée dans la production du vinaigre naturelle: «On doit compter sur les compétences algérienne»

Hafid Khennache, Directeur de l’entreprise «Romais», spécialisée dans la production du vinaigre naturelle: «On doit compter sur les compétences algérienne»

foire-de-lagriculture_26.jpgcomptant parmi les premiers opérateurs à transformer les produits du terroir, et unique producteur de vinaigre naturel sur la base de la figue sèche en Algérie, Hafid Khennache, Directeur de l’entreprise «Romais» a bien voulu répondre à nos questions dans cet entretien, relatant ainsi son expérience qui n’a pas été de tout repos.

Le Chiffre d’Affaires: M. Hafid Khennache, voulez-vous nous faire une présentation succincte de votre entreprise?

Hafid Khennache: L’entreprise «Romais» a été lancée depuis cinq ans. Nous sommes spécialisés dans la production du vinaigre naturel à 100%. Notre production est basée sur la transformation des produits du terroir tel que la figue sèche et la figue de barbarie que nous achetons auprès des agriculteurs des villages qui vivent de ces produits naturels. Déjà, je peux avancer que cette activité encourage le travail agricole de manière directe et indirecte au point de faire vivre une moyenne de 60 familles en tout. Au niveau de l’atelier de production, nous arrivons à employer une moyenne qui varie entre 30 et 40 employés. C’est selon l’activité mensuelle qui se fait au niveau de nos ateliers de production sis à El Kseur dans la wilaya de Béjaïa. Actuellement, nous produisons des quantités plus au moins moyennes, et ce, juste pour répondre aux besoins de nos clients qui nous demandent de petites quantités. Nous avons des clients à Alger, notamment «ARDIS», qui, faut-il le noter, a mis en valeur notre produit.

Qu’en est-il des nouveaux produits que vous allez mettre prochainement sur le marché national?

Après avoir enregistré une expérience assez riche, nous sentons le besoin de passer vers une deuxième phase de développement de l’entreprise «Romais» qui consiste en l’essayage de la production de la confiture sur la base des produits que je viens de citer ci-dessus (figues sèches et figues de barbaries) qui sont très appréciés. Il y a même des opérateurs étrangers qui ont pris des échantillons qu’ils vont placer dans leurs plans ou programmes de développement. Pour vous dire, nous ne voulons pas faire une grande publicité à nos produits avant que nous soyons prêts pour répondre aux besoins des grands marchés. Nous songeons à l’expansion de l’entreprise afin de développer d’avantage notre société. Entre autre, nous envisageons la production d’un volume 250 tonnes/an de production de figues.

Peut-on avoir une idée sur la certification du produit «Romais»?

Notre produit est breveté par l’INAPI (Institut national Algérien de la propriété industrielle) et nous sommes en contact avec des organismes de certification des produits, comme l’établissement ALGERAC.

Qu’en est-il des obstacles que vous avez rencontrés pour aller de l’avant?

Les obstacles sont nombreux, à commencer par l’alimentation en électricité qui ne répond pas à l’exigence des machines que nous avons mises en place et dont on a arrêté le fonctionnement en raison de la faiblesse du voltage. Nous avons des routes qui ne sont pas aménagées pour répondre à l’exigence des citoyens, du village Bounour à El Kseur qui abrite une moyenne de 100 maisons sans électricité et eau. Nous voulons aller de l’avant dans les meilleurs délais et conditions, mais, malheureusement, on est confronté à des obstacles et des problèmes de base, à commencer par l’électricité, l’eau et la route qui ne permet pas le déplacement sans contrainte surtout durant les périodes d’hiver. On n’est pas seuls à vivre ce problème, mais ils sont des dizaines de commerçants par ici qui se plaignent souvent du manque de ces moyens élémentaires. A cette occasion, nous appelons les responsables concernés, que ce soit l’entreprise Sonelgaz, l’ADE et/ou l’APC d’El Kseur, afin de prendre en charge nos préoccupations citoyennes, qui vont dans l’intérêt général et le développement local.

Je souhaite de tout cœur que le produit algérien soit mis en valeur dans toute sa dimension. Je commencerai par la mise en valeur des compétences locales, à commencer par note ingénieur chimiste en produit alimentaire Fares Mekhnache que j’ai recruté, afin de travailler dans son domaine de formation, maintenant, nous sommes tous récompensées et tout le monde bénéficie du développement de la société, grâce à la mise en valeur des compétences locales d’abord et des produits du terroir que nous mettons en valeur, afin de contribuer au développement de l’entreprise algérienne qui mérite plus d’encouragement, à commencer par la levée des obstacles que nous rencontrons, afin d’aller de l’avant.

Propos recueillis par