Un conclave réunira durant le Ramadhan la Cnas, les 130 cliniques privées, l’assistance médicale et les transporteurs sanitaires. Répondant au sujet de l’évolution de la situation du secteur de l’assistance et le transport médical du secteur privé et des conventions qui règnent dans l’anarchie depuis des années, le directeur général de la Cnas, souligne que la prise en charge des dossiers des remboursements a évolué de manière considérable par rapport à l’année 2013. «Nous avons inscrit notre programme dans le cadre d’une stratégie de modernisation des services de la Cnas et le système des conventions dans un objectif d’assurance qualité pour tous les assurés», a-t-il souligné, mardi dernier, lors de notre réception au siège de la Cnas, à Ben Aknoun à Alger.
Ainsi, le nombre de 251 conventions enregistrées durant l’année 2014 contre 246 en 2013 a été avancé ainsi que 10.552 dossiers contre 10.786 en 2013, au titre de malades concernés par la couverture en sécurité sociale. Le montant global se chiffre à 4,5 milliards de centimes au 1er trimestre de l’année en cours. Selon des informations que nous avons recueillies auprès des sources concordantes, il est question d’une recette de 400 milliards de dinars qui revient à la Cnas.
Franc et direct, le DG de la Cnas n’a pas manqué de reconnaître que le secteur de l’assistance médicale et le transport sanitaire accusent un retard considérable, tout en avançant que c’est un domaine d’activité pratiquement nouveau dans l’environnement du secteur de la santé en Algérie. En réponse aux opérateurs qui se plaignent des incohérences administratives qui lient les ministères de la Santé et du Travail qui manquent de communication et le partage de l’information avec les opérateurs du secteur privé, Hafedh Chokri a affirmé que «les agréments délivrés par le ministère de la Santé aux opérateurs privés qui activent dans l’assistance médicale, n’ouvrent pas forcément le droit aux conventions avec la Cnas».
Interrogé sur la tarification du kilométrage des ambulances de transport sanitaire, le même responsable souligne que la fixation des prix des transports sanitaires, ne relève pas de son administration qui ne fait qu’appliquer les lois, même s’il reconnaît en partie sur le problème de la tarification.
Estimé à 19.000, le nombre des malades qui suivent l’hémodialyse à raison de trois séances de 3 à 4 heures par semaine, le Dr Ghalem a révélé que 90% des dossiers des assurés sont pris en charge, entre les secteurs privé et public, dont 12.000 opérations de transport sanitaire qui sont remboursées. Alors que les secteurs de l’assistance médicale et du transport sanitaire souffrent déjà de confusion et de multiples difficultés, le DG de la Cnas a souligné qu’il encourage les jeunes qui désirent investir dans le cadre de la Cnac et l’Ansej, dans le même secteur, et ils peuvent être favorisés, tout en avançant qu’une formation nécessaire leur sera dispensée dans les meilleures conditions afin de développer les projets qui vont dans le sens de la protection et la promotion de la santé conformément à la loi 85-05.
Interrogé sur les courriers que son organisme a reçus des opérateurs concernés qui ont exposé des doléances depuis, à commencer par la Fédération nationale des assistants médicaux (Fnam) qui active sous la CAP (Confédération algérienne du patronat) qui est un partenaire social reconnu, M.Chokri dira qu’«il n’y a pas de représentants officiels avec qui discuter. Dès lors, comment et qui va-t-on contacter pour organiser le secteur?».
Par ailleurs, il y a lieu de noter que le DG de la Cnas a informé en guise de scoop que «la Cnas devra rencontrer l’ensemble des opérateurs privés, à commencer par les 130 cliniques, l’assistance médicale et les transports sanitaires durant le mois de Ramadhan prochain», au siège de la direction générale de la Cnas à Alger.