Hadjar l’a décidé après sa rencontre avec la communauté universitaire: Une commission d’enquête sera diligentée à l’université de Tizi Ouzou

Hadjar l’a décidé après sa rencontre avec la communauté universitaire: Une commission d’enquête sera diligentée à l’université de Tizi Ouzou
hadjar-la-decide-apres-sa-rencontre-avec-la-communaute-universitaire-une-commission-denquete-sera-diligentee-a-luniversite-de-tizi-ouzou.jpg

Le ministre, qui a fini par comprendre que la situation était plus complexe qu’il ne le croyait, a pris la décision de dépêcher une commission d’enquête.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, qui s’est rendu, avant-hier, à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, à l’effet de tenter de désamorcer la situation explosive qui y règne depuis plusieurs mois, a pris la décision de diligenter une commission d’enquête ministérielle afin de faire la lumière sur les tenants et aboutissants de cette situation, a-t-on appris de sources ayant pris part à la rencontre, tenue à huis clos, du ministre avec les protestataires.

Selon nos sources, la commission d’enquête qui sera composée de responsables du département de Hadjar et qui débutera son travail dans les tout prochains jours se chargera d’écouter toutes les parties en conflit au sein de l’université.

Lors de sa visite d’avant-hier dans la wilaya, le ministre, qui a eu à rencontrer, en fin de matinée, des représentants de la communauté universitaire choisis par l’administration, a minimisé l’ampleur du marasme et a estimé, lors de la conférence de presse qui s’en est suivie, que la situation n’est pas si alarmante.

En conséquence, le ministre s’est contenté d’exhorter l’administration de l’université à ouvrir le dialogue avec les syndicats et les étudiants. Il a, dans le même sillage, averti ces derniers contre la fermeture de l’université par la violence.

Mais, le ministre qui n’a pas tardé à apprendre que ses interlocuteurs n’étaient pas les vrais protestataires, a fini par convier ces derniers à une seconde rencontre qui s’est poursuivie jusqu’en fin de journée. Le ministre a alors fini par juger la situation plus complexe qu’il ne le croyait.

D’où alors, explique notre source, cette décision de dépêcher une commission d’enquête. Pour rappel, dans un communiqué rendu public, l’administration de l’université, tout en se défendant de refuser de dialoguer, a expliqué qu’il s’agit d’une “agitation” dont s’est rendu coupable “un groupe d’étudiants qui ont fait l’objet de sanctions disciplinaires prises par les organes légaux de l’université et qui sèment le doute et la panique par une désinformation relayée par une certaine presse avide de scoops”.

Dans leur déclaration commune, le Cnes, le Snapap et la coordination des étudiants, CLE, ont estimé que “le communiqué du rectorat ne fait que confirmer qu’il y a bel et bien rupture de dialogue ce qui est à l’origine de la grave crise qui secoue l’université, mais au lieu de pallier cela, les responsables privilégient la politique de la terre brûlée”.

Il est à noter qu’hier l’université n’était plus accessible même à la presse. Plusieurs journalistes ont été empêchés d’accomplir leur travail et les étudiants qui se sont vus contraints de quitter l’enceinte universitaire devenue hermétiquement fermée, ont animé un point de presse sur la route. Y a-t-il panique à bord ?

Samir LESLOUS