A Tizi Rached, agglomération située à une vingtaine de kilomètres de Tizi Ouzou, M. Hadj Djilani, premier secrétaire, et Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, ont dénoncé la politique du tout répressif adoptée par le pouvoir pour asservir et empêcher la société de s’émanciper, de prendre son destin en main et empêcher toute alternance au pouvoir, ont expliqué les dirigeants du parti qui ont illustré leurs propos par la vague d’arrestations des journalistes et des artistes et la répression des militants des droits de l’Homme et de tous les activistes politiques de ces derniers jours.
Cette méthode de gouvernance qui est une constante depuis l’indépendance et qui a privé le peuple de sa souveraineté et de ses droits est à l’origine des blocages que connaît le pays sur les plans politique, social et économique, selon les dirigeants du parti de Hocine Aït Ahmed. «Nous sommes face à un pouvoir qui utilise la politique de la force contre la force de la politique», assénera M. Hadj Djilani pour qui «tout indique que le pays est en danger et vit une crise politique qui s’exprime par la rupture de confiance entre le peuple et les gouvernants, et le seul souci de ces derniers est de perdurer au pouvoir qui recourt à la répression et l’emprisonnement de toutes les voix qui s’opposent à sa volonté», dira encore le premier secrétaire du FFS qui dénonce le dévoiement du rôle des institutions car frappées d’illégitimité, gangrenées par la corruption et le clientélisme et dépourvues de toutes prérogatives, fera observer le premier secrétaire du FFS qui dénonce toute fermeture au dialogue et à la concertation par le pouvoir qui a choisi la stratégie «de la diversion, de la répression et de la peur (…) Le pouvoir fait tout pour empêcher l’émergence de toute initiative qui milite pour une alternative politique, instaurant un immobilisme ruineux pour l’avenir du pays et la cohésion nationale», expliquera M. Hadj Djilani qui déplore l’opacité qui caractérise la préparation de la présidentielle du printemps prochain, en raison de la fermeture du champ médiatique et du jeu politique qui permettrait une compétition loyale entre les candidats.
Même constat de la part du coordinateur de l’instance présidentielle, Ali Laskri, pour qui la situation est intenable. Le pouvoir a mis le pays devant une impasse ; il fait tout pour neutraliser et diviser le peuple pour l’empêcher de se déterminer et de prendre son destin en main, expliquera le coordinateur de l’IP du FFS qui accuse les tenants du régime de «reprendre à leur compte toutes les méthodes éculées de l’administration coloniale française ; favorisant l’allégeance et les archaïsmes politiques pour empêcher une véritable représentation sociale et politique basée sur le militantisme et la conviction». La manœuvre est récurrente et risque de se répéter à l’occasion de la prochaine élection présidentielle, selon Ali Laskri.
Evoquant les scénarios qui sont fuités au sujet de la prochaine élection présidentielle, le coordinateur de l’IP du FFS n’hésitera pas à dénoncer ce qui s’apparente, selon lui, à un flou artistique entourant la préparation de ces élections qui n’augurent d’aucun changement et ne serviront qu’à la pérennisation du système.
S. A. M.