Hadj Aïssa, l’arme fatale du «Général»

Hadj Aïssa, l’arme fatale du «Général»
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Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Ce célèbre dicton va parfaitement avec ce qu’est en train de vivre Hadj Aïssa, le meneur de jeu de l’ESS, qui est revenu de très loin après les craintes qui ont suivi l’annonce de l’anomalie cardiaque dont il souffrait.

Remplaçant lors de la préparation qui a précédé ce CHAN, et même lors des deux premières sorties dans cette compétition, l’enfant de Batna a fini par gagner une place de titulaire dans le onze de Benchikha, il faut dire qu’il a travaillé d’arrache-pied pour assurer un retour rapide à son niveau, lui qui possède une capacité incroyable à faire la différence. Face au Soudan, il a eu la dure mission de mener les attaques algériennes face à un team composé de joueurs plus costauds, le sélectionneur national comptait sur sa force de pénétration, mais aussi sur sa grande capacité à accaparer le cuir pour tantôt donner le rythme et tantôt calmer le jeu. Le joueur s’est dit content de sa production à la fin du match, mais semblait vouloir dire aussi qu’il n’avait pas encore atteint son vrai niveau, celui qui faisait la force de l’ESS dans un passé très proche.

L’inefficacité de Djallit fait hésiter le Général

Ce retour progressif de Hadj Aïssa semble donner des idées à Benchikha à l’approche du match des quarts de finale du CHAN. Après avoir décortiqué le jeu des Sud-Africains, le staff technique aurait décelé chez «Hadji» des qualités qui peuvent être utiles face à la passoire qu’est cette défense des «Amabinneplaas» (surnom de l’équipe A’ de l’Afrique du Sud).

Il faut dire qu’à l’image de l’EN, Djallit a soufflé le chaud et le froid durant la première phase de cette compétition. Certes, il a bougé et servi ses coéquipiers en attaque, mais Benchikha nous avait déclaré qu’il n’était pas trop content de sa prestation, à cause d’un point, qui fait défaut au Sétifien, et auquel il accorde beaucoup d’importance : l’efficacité devant les bois. On a vu rarement Djallit dans des situations de but lors des rencontres qu’il a jouées, mais dans le peu d’occasions qu’il avait à concrétiser, il a échoué et cela a déplu au Général.

Précieux dans la conservation du cuir

Face au Soudan, Hadj Aïssa a évité des situations délicates à la défense algérienne, les locaux pressaient par intermittence, et le «Baggio des Arabes» les pénalisaient souvent en leur cassant le rythme, grâce à sa grande capacité de conserver le cuir, une qualité qui peut rendre un énorme service à l’EN vendredi, et à laquelle Benchikha est en train de songer, mais il hésite toujours entre lui et Djallit, et la séance d’hier, en plus de celle d’aujourd’hui, devrait être suffisante pour trancher.

Les Sud-Africains ont peur de lui, il faut en profiter

Dans son interview accordée à Compétition, le sélectionneur de l’Afrique du Sud n’a pas caché son inquiétude de jouer «les lutins» de notre sélection. Il les redoute beaucoup et pense même que ces techniciens font la force de l’EN, il a sans doute vu ce que Djabou a fait mais aussi Hadj Aïssa, et c’est cette carte que Benchikha et son staff doivent jouer pour percer une défense déjà jugée prenable, grâce au don de dribble exceptionnel que possède le duo Djabou-Hadj Aïssa, aidé sans doute par leur entente à l’Entente.

S. M. A.