Hadj Aïssa, Bouguèche, Yahia-Cherif, Meftah, quel gâchis !

Hadj Aïssa, Bouguèche, Yahia-Cherif, Meftah, quel gâchis !

Hadj Aïssa victime des mauvais conseil.

Bouguèche et Yahia-Cherif ont préféré l’argent à la carrière.

Du gâchis ! C’est le terme approprié pour qualifier le délaissement qu’ont connu des joueurs dont on attendait qu’ils cassent la baraque, mais qui ont fini par se casser les dents en rentrant dans les rangs.

Ils sont plusieurs à avoir raté l’occasion de faire étalage de leur talent à l’étranger et qui sont restés donc des joueurs ordinaires.

Hadj Aïssa victime des mauvais conseils

Le cas le plus frappant est celui de Lazhar Hadj Aïssa. Celui que les médias arabes ont surnommé «le Baggio arabe» et que Emilio Butragueno, du temps où était directeur sportif du Real Madrid, avait même accepté de mettre à l’essai avec la réserve du club madrilène, végète toujours dans l’anonymat de la première division algérienne, après un passage furtif en Arabie Saoudite.

Fin technicien, véloce, habile avec le ballon, il avait gagné une place de titulaire à 21 ans et remporté de nombreux titres avec l’ESS en peu de temps. Il était clair qu’il devait partir à l’étranger, de préférence en Europe occidentale, pour franchir un cap qualitatif.

Il avait eu l’occasion de signer en faveur de Benfica, à la seule condition qu’il accepte d’être prêté à un autre club, le temps pour lui de s’aguerrir, mais il avait refusé, exigeant de faire partie de l’effectif pro du club lisboète sur «conseils» de personnes mal éclairées.

Pourtant, il avait plus de chance de percer que Rafik Halliche, car les milieux défensifs et les attaquants sont plus prisés et mieux médiatisés que les défenseurs, mais la différence est que le nouveau joueur de Fulham est bien conseillé, en la personne de son père, alors que Hadj Aïssa a été très mal conseillé, que ce soit ses proches ou les dirigeants de l’Entente. Résultat : non seulement son niveau a stagné, mais il a même perdu sa place en sélection nationale.

Bouguèche et Yahia-Cherif ont préféré l’argent à la carrière

Hadj Bouguèche est un autre cas typique de joueur qui a perdu son temps en Algérie. Alors qu’une proposition concrète lui était parvenue d’un club autrichien de première division, avec possibilité de passer, en cas de confirmation, vers un club de la Bundesliga, il avait préféré rester au MCA pour quelques millions de centimes de plus ou faire des essais dans des clubs de seconde zone dans les pays du Golfe.

Il se retrouve désormais avec le statut de joueur ordinaire, lui qui était promis à devenir star. Idem pour Sid-Ali Yahia-Cherif, dont le talent précoce l’avait fait surnommer «Cristiano Ronaldo».

Alors qu’il avait été question qu’il parte en Europe pour progresser, ne voilà-t-il pas qu’il est toujours en train de végéter dans le championnat algérien avec, pour l’instant, zéro titre à son actif et des perspectives de plus en plus éloignées d’être appelé en sélection nationale.

Meftah avait les clefs, mais il a préféré s’enfermer

Parlons aussi d’un autre cas : Mohamed Rabie Meftah. Depuis qu’il a gagné sa place de titulaire à la JSK à 20 ans, on lui prédisait un avenir radieux, mais sa carrière n’a pas évolué dans le sens souhaité, en dépit de deux titres de champion d’Algérie remportés avec le club kabyle. Il a même perdu sa place en sélection nationale.

Des clubs de France et d’Allemagne ont été cités comme destinations du joueur, mais ce dernier n’a jamais franchi le pas, soit par méfiance, soit parce qu’il était encore lié à son club, soit parce qu’il voulait gagner de l’argent tout de suite. Agé aujourd’hui de 25 ans, il a certainement perdu beaucoup de temps. Du temps qu’il aurait pu employer à progresser davantage dans des championnats plus rigoureux.

Après qu’on lui ait fermé la porte à un certain moment, Meftah avait les clefs pour partir cette année, mais il a fini par s’enfermer tout seul.

Ce sont là quelques exemples non exhaustifs de joueurs locaux prometteurs qui auraient pu progresser s’ils avaient été bien conseillés et placés ou transférés dans des clubs qui auraient pu tirer le meilleur de leur potentiel. Il ne s’agit pas ici de les accabler, mais de tirer les leçons de leurs mauvais choix afin d’éviter d’autres déperditions à l’avenir. On ne peut pas se permettre d’autres gâchis…