Hadj 2019 : La mission médicale espère de meilleures conditions d’exercice

Hadj 2019 : La mission médicale espère de meilleures conditions d’exercice

Par Fazil Asmar

D’une façon générale, quand il s’agit de la saison du Hadj, l’attention est concentrée sur le bien-être des pèlerins sans faire grand cas de celui des accompagnateurs médicaux.

Hier, au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à l’occasion d’une journée de sensibilisation au profit de l’équipe médicale devant accompagner les pèlerins, le représentant de ces missionnaires a profité de cette rencontre pour faire part des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’accomplissement de leurs missions sur les lieux saints. Le chef de la mission médicale, le Dr Mahmoud Dahmani, aborde, en premier, le problème de l’hébergement qui se pose de manière sérieuse. «L’installation des missionnaires est très mal prise en charge. La programmation des dates de retours est, de plus, anarchique. Par ailleurs, comme ils ne disposent pas d’un nombre de véhicules suffisants pour accomplir leurs tâches. Ils peinent à faire correctement leur travail. Particulièrement le chef de mission qui est appelé à des déplacements fréquents entre Médine et La Mecque notamment», explique-t-il.

Ensuite, poursuit-il, il y a un problème de coordination avec la partie saoudienne, surtout après la suppression du poste du chef d’antenne et du service de la Pharmacie centrale à Djeddah. Par ailleurs, comme l’intervention des missions médicales est interdite par les autorités saoudiennes à Arafat, déplore-t-il, elles sont contraintes à trouver le moyen de remplir leur mission auprès des pèlerins dans les camps tout en veillant à ne pas passer outre cette interdiction. Ces difficultés n’ont pas empêché la mission algérienne, toutefois, d’être reconnue parmi l’une des meilleures dans l’accomplissement de ses missions sur les lieux saints. Le ministre de la Santé, Mohamed Miraoui, a rappelé à ce propos que la mission algérienne a été fortement félicitée et encouragée l’année dernière par l’Arabie saoudite. «Il est important de préserver cette image, qui est aussi celle de l’Algérie. On compte donc sur les 115 agents de l’équipe médicale qui accompagnera les 40 000 hadjis cette année», souligne-t-il, précisant que la mission algérienne regroupera 800 agents au total.

LG Algérie

Le volume de médicaments qui sera acheminé après le mois de Ramadhan vers La Mecque et Médine, d’après le chef de la mission médicale, sera de 8 tonnes, d’une valeur de 5 millions de dinars. «Ce volume permettra de faire face aux pathologies rencontrées, dont 7 posent un sérieux problème en termes de prise en charge. Mais de façon globale, 25% pathologies rencontrées sont des affections pleuro-pulmonaires», révèle-t-il. Le ministre de la Santé a évoqué, dans son intervention, les mesures prises par ce département en prévision du Hadj. Il s’agit notamment, de la création de comités de santé au niveau des wilayas pour le suivi des consultations des pèlerins et des accompagnateurs. Il a indiqué, dans ce contexte, que la liste des hadjis qui ne pourront pas effectuer le pèlerinage cette année pour des raisons médicales n’est pas encore établie. «L’opération de consultation se poursuit toujours.

Les membres de la mission bénéficieront d’une formation tandis que les pèlerins, à travers des campagnes d’information, seront sensibilisés aux bonnes pratiques de prévention sanitaire dans l’accomplissement des rituels du Hadj, entre autres», conclut-il. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, présent à cette rencontre, espère que les missionnaires prendront toutes les dispositions nécessaires pour assister les pèlerins durant toute la durée du hadj, qui coïncidera avec une période de grosse chaleur. «Nous comptons sur nos équipes afin qu’elles maintiennent, sinon améliorent, la qualité de leurs services qui fait honneur à notre pays», dira-t-il.