Hadj 2009 : Des agences de voyages encourent des sanctions

Hadj 2009 : Des agences de voyages encourent des sanctions

Clipboard03.jpgLes agences de voyages privées ne remplissant pas les critères règlementaires pour organiser la omra et le hadj ou qui voient ces opérations uniquement sous l’angle commercial seront écartées à l’avenir.

C’est en substance ce qu’a déclaré M. Cheikh Barbara, directeur général de l’office national du hadj, hier, lors de son intervention à l’émission «Mountada el oula» que diffuse hebdomadairement la Chaîne I de la radio nationale.

Au cours de son intervention, l’invité de l’émission n’hésitera pas à dire que, pour certaines agences, la prise en charge du pèlerin constitue le dernier de leurs soucis.

«Seul l’argent a droit de cité pour ces agences», tiendra-t-il à souligner, précisant toutefois qu’il existait des agences travaillant en toute transparence, et qui savent que le hadj ou la omra, eu égard à leurs spécificités spirituelles, ne peuvent qu’être différents d’un banal voyage touristique.

En vue de mettre un terme à cette situation, le DG de l’Office national du hadj avertira que, désormais, toute agence qui enfreindra la réglementation en vigueur se verra dépossédée de son agrément et exclue à l’avenir.

Il n’écartera pas le recours à des poursuites judiciaires lorsque des preuves tangibles sur la transgression des règles par ces agences sont apportées.

Selon l’intervenant, lors de la omra effectuée le mois de Ramadhan dernier, l’occasion lui a été donnée de constater plusieurs anomalies au sein des agences de voyages algériennes.

« J’ai été destinataire de rapports émanant des autorités saoudiennes attestant de manière indéniable que certaines agences ont failli à leur mission. Il faut qu’un terme soit mis à cette situation. Le caractère mercantile doit impérativement être ôté aux opérations du hadj et de la omra. En parallèle, il faut absolument réhabiliter l’aspect spirituel inhérent à ces rites», martèlera Cheikh Barbara.

Evoquant l’aspect relatif à la prise en charge du volet sanitaire des pèlerins, particulièrement en ces temps où la menace que fait peser le virus H1N1 semble réelle, le DG de l’Office national du hadj s’est voulu rassurant, insistant sur l’aspect préventif.

«Nous comptons distribuer 3 masques pour chaque pèlerin algérien. Par rapport à certains pays comme la Turquie par exemple qui n’en remettra pas plus d’un, je pense tout de même que cet effort ne peut être occulté. Outre cela, l’équipe médicale qui encadrera les pèlerins sur le plan sanitaire a pris toutes les mesures à même de parer à toute éventualité», fera-t-il remarquer, n o n sans ajouter que, lors de la dernière omra (à laquelle il était présent), il a pu constater qu’aucun des pèlerins ne portait de masque, ce qui veut dire pour lui qu’en dépit de tout, il n’y avait pas le feu.

Parlant des perturbations dans la programmation des vols (au départ d’Alger et au retour) enregistrées lors du hadj de l’année dernière, Cheikh Barbara insistera pour dire qu’une plus grande collaboration entre les autorités algériennes et leurs homologues saoudiennes allait être mise en place afin que pareils désagréments ne se produisent plus à l’avenir.

Au sujet des conditions d’hébergement des 36 000 pèlerins algériens, Cheikh Barbara assurera qu’elles seront bonnes.

«Nous avons loué 35 immeubles (de haut standing), dotés de toutes les commodités et qui, de surcroît, ne sont situés qu’à quelques mètres du haram», soulignera-t-il, non sans ajouter qu’à l’instar de l’année dernière, la Protection civile sera sollicitée pour faire en sorte que des pèlerins ne s’égarent pas.

Billal Larbi