Faire de Béjaïa un véritable pôle économique en exploitant l’énorme potentiel qu’elle recèle dans de nombreux domaines avec l’implication de l’ensemble de ses opérateurs économiques, est le message transmis par le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, qui a rencontré, hier, la communauté d’affaires de la région et installé les délégués de l’organisation patronale dans cette wilaya.
Ali Haddad a déclaré aux hommes d’affaires de Béjaïa, en présence du wali, que l’organisation qu’il représente n’a eu de cesse, depuis janvier dernier, de porter la voix de ses adhérents aux pouvoirs publics pour que leurs différentes doléances trouvent solution, et ce, pour le développement de l’entreprise algérienne.
C’est dans cet esprit qu’il s’est déplacé à Béjaïa, pour être à l’écoute de ses opérateurs et œuvrer ensemble pour que son potentiel soit mieux exploité, car il est connu et reconnu que la réalité économique de cette région sont loin de refléter ses atouts et son potentiel.
« Béjaïa est le plus important pôle industriel de la région. C’est aussi un pôle universitaire de premier plan, où la recherche scientifique est en progression permanente.

Elle dispose d’un port qui occupe le deuxième rang par son volume d’activité. Son arrière-pays recèle des potentialités agricoles avérées, tant dans ses vallées que dans ses montagnes », a estimé Haddad, ajoutant qu’avec de « tels atouts, la wilaya de Béjaïa ne peut que prospérer. Nous sommes ici aujourd’hui pour vous dire que le FCE veut travailler avec vous pour développer ce grand potentiel. Pour cela, nous voulons mettre en place la démarche et la méthode pour travailler ensemble.
C’est dans cet esprit que nous venons inaugurer le bureau du FCE pour la wilaya de Béjaïa, comme nous l’avons fait dans plusieurs autres wilayas de notre pays. A cet égard, je tiens à remercier vivement nos délégués, qui se sont dépensés sans compter pour que le FCE soit représenté dans votre wilaya ».
Cette région qui a produit beaucoup de grands entrepreneurs, selon Haddad, est capable d’en enfanter bien d’autres, de même que son potentiel économique illimité, avec ses capacités industrielles et agricoles et ses atouts touristiques et naturels, la promet à un avenir prometteur.
Se disant croire au « travail acharné » et au « dévouement pour l’avenir de notre chère Algérie, le patron du FCE lance une invitation franche aux opérateurs : « Nous voulons travailler avec vous pour réaliser la diversification de notre économie, pour réaliser plus de croissance, pour développer l’esprit d’entreprenariat, pour assurer la prospérité et le bien être des Algériens.
Et cela, nous le voulons dans toutes les régions de notre pays. Pour y parvenir nous devons, avant tout, travailler ensemble. » Et d’insister : « Oui, les Algériens doivent apprendre à travailler ensemble. Et pour réaliser les ambitions que nous nourrissons pour notre pays, nous devons changer nos mentalités. »
Pour que les ambitions soient possibles, Haddad revient encore une fois sur la nécessité de travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics. Il souligne, à cet effet, que « sans une connexion forte entre l’Etat, les chefs d’entreprise, les travailleurs, les syndicats, les universités…, nous ne pourrons pas réaliser nos objectifs de développement.
Cela est fondamental. C’est à cela que nous voulons travailler et que nous travaillons déjà depuis le début de cette année ». Et à Haddad de noter que le FCE a commencé la mise en place de 28 commissions composées de ses membres, ainsi que l’élaboration de propositions pour l’émergence de l’économie algérienne, sans oublier la dépénalisation de l’acte de gestion, le renforcement des missions des autorités locales, la baisse de la pression fiscale, notamment la réduction de l’IBS et de la TAP.
« Aujourd’hui, je suis avec vous, mais je pourrai partir à n’importe quel moment. Ce n’est pas pour moi que je vous demande de travailler mais pour l’entreprise algérienne », a déclaré Haddad.
Il a ensuite raconté cet épisode à titre d’exemple : « Des producteurs se plaignaient de l’IBS et j’ai vu à ce propos, en janvier dernier, le ministre des Finances, qui est un très bon ami, auquel j’ai fait part de cette préoccupation des entrepreneurs. Il avait répondu que le FMI nous avait félicité d’avoir appliqué cet impôt.
Par la suite, cet impôt a été révisé car on ne peut considérer de la même façon un producteur et un importateur. Comme vous avez vu, au FCE, nous avons porté la voix des opérateurs qui se sont plaints de cet IBS et avons eu gain de cause. » Et au patron du FCE de conclure : « Je n’ai aucune morale à donner, mais je dis que nous devons penser à nos enfants et à ce que nous allons leur laisser. »