Haddad et Rebrab auraient-ils financé la campagne électorale de Macron ?

Haddad et Rebrab auraient-ils financé la campagne électorale de Macron ?

Dans son livre Le grand manipulateur*, le journaliste Marc Endeweld le lève le voile sur les « vieux réseaux » politiques du président de la République Emmanuel Macron.

Le candidat Emmanuel Macron aurait bénéficié, lors de sa campagne pour les dernières élections présidentielles françaises, d’un financement de 7 millions d’euros en provenance d’hommes d’affaires algériens. Les principaux bailleurs de fonds seraient des oligarques algériens proches du régime déchu d’Abdelaziz Bouteflika. Selon nos sources, il s’agirait essentiellement de la famille Kouninef et du controversé ancien patron du FCE, Ali Haddad aujourd’hui incarcérés.

«Au cours de son voyage de campagne en Algérie, le candidat français est allé discrètement à la rencontre de plusieurs responsables économiques. Moins médiatisées, ou carrément organisées à l’écart de la presse. Ces entrevues sont particulièrement importantes»,affirme le journaliste dans son ouvrage.

Selon Marc Endeweld, il s’agissait notamment de deux hommes influents du pays, Ali Haddad, dans l’entourage d’Abdelaziz Bouteflika, et Issad Rebrab, soutenu par l’ancien département du Renseignement et de la Sécurité algérien, avec qui le futur Président aurait tissé des liens.

«Le 14 février, en fin de matinée, un petit déjeuner est organisé sur la terrasse de l’hôtel El Aurassi avec les représentants du FCE, le Forum des chefs d’entreprises, l’équivalent du Medef», raconte le journaliste parlant du voyage d’Emmanuel Macron. Ali Haddad y était présent, «tout sourire» face au futur Président français.

Quelques heures plus tôt dans le même hôtel, l’homme d’affaires avait déjà pris un autre petit déjeuner avec Macron, selon l’auteur du livre. Rien n’avait filtré de cette rencontre, précise-t-il.

Comme l’explique Marc Endeweld, à l’époque, Alexandre Djouhri, dit Alex, proche à la fois de Dominique de Villepin, l’ancien Premier ministre de Chirac, et de Maurice Gourdault-Montagne, l’actuel secrétaire général du Quai d’Orsay, séjournait fréquemment en Algérie et avait des relations poches avec Ali Haddad.

«Selon trois sources différentes, l’homme d’affaires algérien a bien rencontré à cette occasion le futur Président», affirme le journaliste. Toutefois, cette information a été démentie par Djouhri.

Rachel Hamdi