Le président de Forum des chefs des entreprises, Ali Haddad a exprimé son souhait de voir le secteur de la Poste et des TIC accompagner les investisseurs algériens dans leur conquête des marchés africains.
Reçu aujourd’hui part Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (PTIC), le patron du FCE a indiqué avoir mis en évidence la nécessité de permettre aux opérateurs de téléphonie, notamment Mobilis, d’investir en Afrique pour que les opérateurs algériens soient accompagnés tout au long de leurs déplacements.
Concernant le secteur bancaire, M. Haddad a insisté sur le fait que « les banques ne peuvent pas effectuer directement des transferts sans l’appui de technologies de l’Information et de la communication ». A ce propos, il a cité l’exemple des pays voisins qui marquent leur présence sur tout le continent « grâce à trois secteurs qui sont les banques, les compagnies aériennes et les télécoms».
Par ailleurs, il a appelé à pallier les insuffisances que connaît actuellement le secteur, notamment en ce qui concerne l’accès à internet, l’absence de la production locale de la technologie, plaidant par la même occasion pour le renforcement du soutien accordé aux productions innovantes locales dans ce domaine.
De son côté, Mme Derdouri a indiqué qu’un programme d’encouragement des jeunes porteurs de projets innovateurs est en cours. « Nous avons approché des universités pour la création des centres d’innovation, nous avons des parcs à Sidi Abdellah, Oran, Annaba et Ouargla. Nous voulons les multiplier. Maintenant, c’est aux jeunes de faire preuve de créativité et d’innovation », a-t-elle affirmé.
S’agissant des zones non couvertes par le réseau téléphonique, la ministre a indiqué que son département lancera prochainement un service universel qui permettra aux opérateurs de téléphonie d’élargir leur couverture à toutes les zones. « Nous allons les aider, car il s’agit peur eux d’un investissement non rentable ».
Pour ce qui est de l’ouverture du capital d’Algérie Télécom, Mme Derdouri a dit ne pas s’opposer à une éventuelle association du secteur privé national. Ceci dit, « s’il y a quelqu’un qui désire soumettre une offre, il n’a qu’à la présenter au gouvernement qui décidera». Elle a précisé, néanmoins, « que l’ouverture ne s’effectuera pas d’une manière désordonnée, car il s’agit d’un secteur relevant de la souveraineté et de la sécurité de l’Etat ».
Khelifa Litamine