Hachemi Djiar (MJS) : «J’ai dit aux joueurs : Rendez-vous à Londres en 2012»

Hachemi Djiar (MJS) : «J’ai dit aux joueurs : Rendez-vous à Londres en 2012»

Comme à son habitude, le ministre de la

Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a tenu à être présent au moment de l’embarquement de la sélection Olympique à destination de Tanger. Convaincu, il s’est dit assuré des chances de l’EN d’arracher son billet qualificatif aux JO de Londres 2012. Une occasion de revenir avec le

ministre sur cet évènement et bien d’autres

sujets chauds de l’actualité du football algérien. Entretien.

Monsieur le ministre, quel message voudriez-vous faire passer à la sélection Olympique qui s’apprête à s’envoler dans quelques instants à Tanger en prévision du tournoi final ?

La sélection espoirs est l’avenir. C’est l’espoir du football algérien. La sélection A vient de retrouver son équilibre. Les Olympiques ont réussi jusqu’ici un parcours honorable. Là, ils s’apprêtent à aborder le tournoi final avec toute l’importance que cette compétition comprend. Je suis, personnellement, très optimiste. Je leur dis, et je vous prends à témoin, rendez-vous à Londres, parce que je crois en vous ! Nonobstant la difficulté de la tâche, je sais que nous avons une équipe capable de relever ce défi.

Vous paraissez optimiste quant aux chances de l’Algérie de se

Oui, je le suis. La sélection Olympique se qualifiera, inch’Allah, aux JO parce qu’elle le mérite. Une qualification confirmera le progrès enregistré par l’Algérie dans le domaine du sport. Cela ne veut pas dire que tout est parfait. Il reste encore beaucoup de travail à faire. Nous ne sommes qu’à mi-chemin, mais cela est déjà encourageant pour persévérer.

Comment avez-vous trouvé la sélection A ces derniers temps ?

En progrès constant. Je suis sincèrement très séduit par le travail que M. Halilhodzic est en train d’accomplir. C’est un entraîneur qui maîtrise bien son sujet. Et j’ai l’impression qu’il a tiré beaucoup d’enseignements des expériences de ses prédécesseurs. Cela ne veut pas dire que ceux-ci étaient mauvais, car je reste convaincu qu’ils ont fourni beaucoup d’efforts et de sacrifices pour mener à bien leur mission. M. Halilhodzic s’inscrit dans la continuité du travail déjà accompli.

Comment le ministère de la Jeunesse et des Sports et, par ricochet le gouvernement, a-t-il réagi à l’annulation du match Algérie-Cameroun après le refus des joueurs camerounais de faire le déplacement à Alger ?

Je vais plutôt vous répondre en tant qu’Algérien, supporter de la sélection. Il ne faudrait pas se précipiter à tirer des jugements avant de connaître exactement les raisons qui ont emmené à l’annulation de ce match. Nous avons des informations sur les raisons de ce boycott, mais elle reste, à mon sens, insuffisantes pour tirer des conclusions.

Des informations font état de l’arrivée au courant de cette semaine d’une délégation officielle représentant le ministère camerounais des Sports pour présenter ses excuses. Le confirmez-vous et allez-vous accepter les excuses du gouvernement camerounais ?

Pour être vrai, je n’en sais pas plus que vous pour le moment. J’ai eu vent d’informations dans ce sens, mais pour le moment, nous n’avons pas été saisis de manière officielle. Après, si c’est vrai qu’ils comptent envoyer une délégation, je n’ai qu’à leur souhaiter la bienvenue en Algérie.

Cela sous-entend-il que vous accepterez leurs excuses ?

Ce n’est qu’un jeu, finalement. La collaboration doit continuer et cela à tous les niveaux. Il faudra se mettre aussi à leur place. Ils ont des raisons qui ont conduit leur sélection à décider de l’annulation de ce match. C’est compréhensible.

L’état lamentable de la pelouse du 5-Juillet a suscité l’indignation. Comment réagissez-vous par rapport à cet état de fait ?

Nous n’avons pourtant pas lésiné sur les moyens pour doter le stade de la meilleure pelouse possible. Beaucoup de moyens ont été engagés. Nous avons engagé une société hollandaise pour refaire le terrain. Elle nous a donné des garanties quant à la qualité de son travail, mais finalement, le constat est le même. Nous les avions pressés pour qu’ils viennent la réparer, ils ne sont pas venus. Franchement, on est très déçus par la qualité du travail qu’ils ont effectué. Et comme il fallait mettre la pelouse à la disposition de l’Equipe nationale dans les meilleurs délais, nous avons fait venir des techniciens algériens qui manquaient certes d’expérience pour faire réparer ce qu’il y a à réparer. Mais qu’on se le dise, nous manquons vraiment d’expérience à ce niveau.

Où réside le problème, selon vous ?

Franchement, on n’a pas encore diagnostiqué le mal. Il y a ceux qui disent que c’est la qualité de la terre qui dure et ceux qui pensent que c’est l’herbe. Quoi qu’il en soit, une commission devra se réunir dans quelques jours à fin de débattre du sujet et d’essayer de trouver des solutions à ce problème.

Pourtant, c’est la même société hollandaise qui avait rénové la pelouse du stade Hamlaoui de Constantine, et le résultat paraît meilleur…

C’est pour cela qu’on n’arrive pas à cerner le problème. C’est une raison pour faire valoir aussi le contrat que nous avons signé avec la société hollandaise. Ils nous ont donné des garanties quant à la qualité des résultats et ils sont tenus de les respecter.

Va-t-on décider de la fermeture du stade du 5-Juillet en attendant sa rénovation ?

Franchement, aucune décision n’a été prise. Comme je l’ai dit, une commission se réunira dans les jours à venir pour prendre les décisions qui s’imposent.

Y a-t-il lieu d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette situation ?

Nous sommes déjà au courant de ce qui a été fait et ce qui se fera. Il n’y a donc pas lieu de polémiquer.