Les Algériens sont de gros consommateurs, c’est connu. Ils sont des «mange-tout», et c’est encore connu. Mais, que mangent-ils vraiment ? Quelles sont leurs préférences alimentaires ? Leurs plats cuisinés ? En l’absence des sondages sérieux, on ne possède que des bribes d’informations, des études, qui restent entre les mains des seuls chercheurs. D’où la nécessité de voir plus clair dans les marmites algériennes…
Dans un couffin, l’Algérien se dévoile
Suivons le périple d’un Algérien dans les marchés, un gros couffin à la main. D’abord, une première halte chez le vendeur de pommes de terre. C’est un arrêt obligatoire. Tous les Algériens achètent quotidiennement ou hebdomadairement, selon l’importance des bouches à nourrir, de la pomme de terre.
C’est l’aliment de base le plus consommé et le plus populaire. Hormis le fait que la pomme de terre se prête à toutes les recettes, à toutes les sauces, elle est d’un gout agréable, d’un coût abordable et, tout compte fait, comble toutes les failles à la maison.
L’ail et l’oignon sont les deux autres rois de la table, avec un achat quasi permanent de ces deux aliments, maîtres incontestés de la cuisine des grands-mamans. Mais ce ne sont que des condiments, pas des plats de résistance comme la pomme de terre ! Aussi, celle-là reste indétrônable en matière de disponibilité…
Les haricots, dans leurs diverses formes, les pois chiches, le cardan et les choux sont prisés, en hiver plus qu’en été, alors que le piment doux, la tomate et les œufs sont les maîtres de la marmite en été.
La viande, hormis le mois de Ramadhan, durant lequel l’Algérien fait des efforts pour s’en procurer, quel qu’en soit le prix, reste la parent pauvre de la cuisine algérienne.
L’Algérien mange la plus insignifiante quantité annuellement dans tout le Maghreb, bien que l’Algérie possède le cheptel ovin et bovin le plus important de la région.
Microfinance et pauvreté subjective en Algérie
Une étude élaborée dans les années 1990, démontre que la microfinance est devenue un outil emblématique des politiques de lutte contre la pauvreté et constitue aujourd’hui un creuset très fertile pour toutes les interrogations liées à l’approche du développement (B. Wampfler, 2004), à la réduction de la pauvreté dans le monde, notamment des pays en développement et aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui restent des défis majeurs à relever pour assurer le bien-être des individus longtemps espéré.
L’intérêt porté à cette thématique se situe au cœur du débat sur les apports de la microfinance et de son utilité dans le processus de développement des PED et la lutte contre la pauvreté.
A cet effet, les économistes ainsi que les politiciens ont tenté d’examiner, à la fois en théorie et en pratique, l’impact de la microfinance sur les politiques socioéconomiques des pays en développement notamment la réduction de la pauvreté et la vulnérabilité à travers plusieurs études, D. Hulme et P. Mosley (1996) ; G. Wright (2000) ; J. Morduch et B. Haley (2002) ; S. Khandker (2003) ; F. Guérin et F. Doligez (2006) ; E. Duflos et al. (2009).
Ainsi, pour le cas de l’Algérie, la panoplie des dispositifs de lutte contre la pauvreté mise en place dans un cadre d’insertion économique a été initiée, comme instrument aux micro-entrepreneurs potentiels de promouvoir des activités génératrices de revenus ancrées dans leur territoire, en participant ainsi à la dynamique du tissu économique. L’objet de cet article consiste à souligner la portée de la microfinance et implicitement le microcrédit, en tant que démarche qui puise surtout sa légitimité et sa pérennisation en termes d’économie solidaire (I. Guérin, 2003).
.C’est dans cette optique que l’investigation statistique est construite à partir d’un échantillon de 429 bénéficiaires de microcrédits de l’Angem (Agence nationale de gestion du microcrédit). Les résultats de l’étude de terrain nous permettront de clarifier la politique de l’État en matière de microcrédit et de vérifier s’il y a effectivement un impact sur le niveau de pauvreté subjective et l’amélioration des conditions de vie des ménages.
Souvent la mauvaise alimentation des Algériens est liée à l’inflation, à la cherté de la vie et aux premières années de disette sociale cycliques. Dans une des dernières statistiques de l’ONS, les chiffres témoignent d’une inflation insoutenable pour les ménages (6,9% en glissement annuel mai 2011- mai 2012), mais le rapport témoigne aussi de la tendance de consommation des Algériens à travers les hausses qu’ont connues certains groupes de produits. Globalement, les produits alimentaires ont augmenté de 11,29% en glissement annuel avec notamment 18,04% pour les produits agricoles frais et 5,63% pour les produits alimentaires industriels, d’après les dernières statistiques de l’ONS.
Les produits manufacturés ont également augmenté de 7,71% et les services de 5,58% en mai dernier par rapport au même mois de l’année écoulée, ajoute l’Office.
Par rapport au même mois de 2011, la hausse a touché, en mai dernier, tous les produits alimentaires, mais les augmentations les plus importantes ont concerné les produits agricoles frais, notamment la pomme de terre (37,49%), les légumes frais (12,42%) et les fruits frais (19,34%), relève encore l’ONS. Cette hausse a touché également d’autres produits alimentaires.
Prenons l’exemple d’une petite famille constituée de deux parents et deux enfants. Sachant que les dépenses alimentaires représentent près de 60% du budget global des ménages dont un peu plus d’un quart pour les céréales, 14% pour le lait et ses dérivés et 13,5% aux légumes secs, 11,5% pour les fruits et les légumes frais (d’après les estimations de l’enquête du Ceneap).
Calculons les frais mensuels de leur alimentation de base : 60 baguettes de pain, 60 sachets de lait, un bidon d’huile alimentaire, 3 kg de sucre, 5 kg de pâtes alimentaires, 2 kg de riz, 1 kg de café, 1 plateau d’œufs et l’équivalent de 4 000 DA de légumes frais et des légumes secs par mois.
Avec ce simple calcul, nous constatons que cette petite famille (relativement à la taille moyenne de la famille en Algérie), consomme l’équivalent de 8 000 DA de produits alimentaires de base, sans protéines animales (viandes rouge ou blanche), sans fruits et sans produits laitiers (fromages et yaourts). On incluant ces produits, la somme s’élève à plus de 12 000 DA par mois.
Sans la prise en considération des charges mensuelles (loyer, électricité, …) ou des frais occasionnels (rentrée scolaire, frais de santé, vêtements de l’Aïd, …), des dépenses de loisir,…etc. Cette famille n’est-elle pas considérée comme une famille pauvre ? Elle dépense la somme de 12 000 DA pour son alimentation de base et elle ne pourrait pas se nourrir normalement à raison de 2 700 calories par jour (apports en énergie quotidiennement nécessaire à un être humain normal selon les normes de l’OMS) sans dépenser plus.
Cette somme représente en parallèle, le Snmg algérien (Salaire national minimum garanti). Combien de personnes vivent en Algérie avec le Snmg ? Combien seraient-ils à ne même pas toucher les 12 000 DA ? Certainement, ils sont des centaines de milliers à travers le pays.
Des titulaires des contrats précaires, des vacataires, des jeunes en pré-emploi, des retraités, des licenciés… Nous ne pouvons donc pas les considérer comme des pauvres ? Par ailleurs, la forte corrélation établie entre le niveau du chômage et celui de la pauvreté, nous laisse prétendre qu’il y a des pauvres au-delà de ceux qui perçoivent un salaire fixe. Avec 1 245 000 personnes sans emploi, soit 12% de la population active, et en absence d’une indemnisation du chômage conséquente pour faire face aux coûts de la vie, il y a au moins, 1,2 million de pauvres en Algérie.
Cette analyse permet de déduire que le phénomène de pauvreté est réel et ne peut être une simple illusion. Il ne pourrait malheureusement pas être une invention des médias.
Il s’agit notamment de la viande de mouton (28,81%), des œufs (6,1%), du sucre et des produits sucrés (12,04%), des huiles et graisses (4,84%), des laits et dérivés (2,14%), ajoute l’ONS. Cette tendance s’est confirmée durant les cinq premiers mois de 2012, puisque l’indice des prix à la consommation a connu une forte hausse de 9,4% par rapport à la même période en 2011, en raison d’une augmentation généralisée des prix des produits de consommation, notamment les produits agricoles frais qui ont augmenté de 20,20%. Les indicateurs statistiques de l’ONS témoignent de la persistance d’une poussée inflationniste dans les groupes de produits alimentaires.
Cette inflation est liée, en partie, à la hausse des prix des produits alimentaires les plus consommés par les ménages, mais aussi à une demande plus que jamais importante à ces produits.
Pour preuve, un récent rapport de la Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) relève que les dépenses alimentaires des Algériens représentent 52% de leurs dépenses globales. Quant à leur régime alimentaire, une autre information statistique de la FAO fait ressortir une consommation très élevée de protéines, de calories et de lipides par les Algérie.
Bien qu’elle soit classée 44e sur 184 pays, l’Algérie se distingue par une moyenne de 3095 calories/personne/jour entre 2003 et 2005. Pour ne donner que ces deux exemples, il apparaît ainsi clairement que l’évolution des habitudes alimentaires et de consommation chez les Algériens est déséquilibrée dans le temps et dans le modèle. Cette évolution suit inévitablement le pouvoir d’achat des ménages, mais les conséquences de ce déséquilibre sont souvent désastreuses ; 10,65% des hospitalisations recensées durant l’année écoulée sont le fait de maladies touchant l’appareil digestif, en relation directe avec le modèle alimentaire.
Le poison dans nos assiettes
Les nouvelles habitudes alimentaires des Algériens ont engendré une importante recrudescence des maladies liées à l’alimentation, telles que l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques. Le manger à l’algérienne a littéralement esquinté la santé du citoyen.
Si ces dernières années les maladies infectieuses sont en réelle diminution, au contraire, les maladies non transmissibles (diabète, hypertension artérielle, obésité…) dues à la mauvaise alimentation se développent à grande vitesse.
Le Dr Djamila Nadir, chargée des maladies non transmissibles à la Direction de la prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, indique que 2,6 millions de personnes dans le monde meurent des suites d’une surcharge pondérale ou d’une obésité, 4,4 millions à cause du taux anormal de cholestérol et 7,1 millions de personnes à cause de l’hypertension artérielle.
Quant aux causes de l’augmentation des maladies non transmissibles, elle cite principalement le manque d’activité physique, la sédentarité qui privilégie le déplacement en voiture et en bus plutôt que la marche à pied et le type de restauration tel que les fast-foods et les pizzerias qui proposent des plats riches en graisses et sel, en plus des limonades.
Ainsi, le Dr Nadir insistera sur la nécessité d’établir des mesures pour mieux manger car une personne sur deux est concernée par l’excès de poids.
«Au lieu que l’Etat subventionne les produits de large consommation tels que le sucre, la farine et l’huile qui sont responsables de l’accroissement du nombre de diabétiques en Algérie, il serait plus utile de consacrer le budget alloué à ces aliments aux fruits et légumes. De cette manière, l’agriculture serait relancée, ce qui encouragerait le développement rural et par la même occasion, le développent durable.»
Le Dr Nadir préconise la consommation de fruits et légumes pour se protéger des cancers et d’autres maladies, de prendre de l’huile d’olive ou de colza pour la protection contre les maladies cardiovasculaires et de diminuer la consommation de sel, responsable d’hypertension artérielle et de sucre, à l’origine du diabète et de l’obésité.
Il est aussi important de pratiquer un sport ou de marcher au minimum 30 minutes par jour.
Les Algériens ne mangent pas bien
Le Dr Djamel Eddine Oulmane, spécialisé en communication sur la santé, qualifie les habitudes alimentaires des Algériens de «catastrophiques sur la santé». En effet, lorsque la consommation d’aliments trop caloriques devient fréquente, cela se répercute négativement sur l’organisme. Il est aisé de constater que les Algériens mangent de façon répétée les mêmes mauvais aliments (sucre, gras, sel) et ne varient pas leur alimentation, ce qui provoque sur le long terme d’importants dégâts sur leur capital santé.
«Ce sont les contraintes de la vie, le rythme accéléré et soutenu que l’on vit, qui fait que nous mangeons de façon déséquilibrée», précisera le Dr Oulmane. Une étude menée par l’Insp démontre que les premières causes de décès sont les maladies non transmissibles et métaboliques.
«Les modes de préparation culinaire au niveau des points de restauration laissent fortement à désirer», indique le Dr Oulmane. D’ailleurs les cuisiniers au niveau de la plupart des fast-foods ajoutent une quantité importante de graisse dans leurs plats et viandes et cela pour plus de rentabilité et de production. Le docteur préconise le retour à nos bonnes vieilles habitudes d’antan lorsque les Algériens prenaient le temps de rentrer chez eux pour déjeuner. Il conseille aussi d’opter de préférence pour les viandes maigres (poulet, veau, lapin, cheval).
L’important est celui de miser sur les générations à venir en leur inculquant les bonnes habitudes, c’est-à-dire varier l’alimentation, faire du sport, modérer la consommation des trois blancs : sucre, sel, gras.
Consommation et habitudes alimentaires chez des patientes
de poids normal ou en surpoids avec une lithiase cholestérolique
La consommation et les habitudes alimentaires ont été évaluées chez des patientes de poids normal ou en surpoids de l’Ouest algérien avec une lithiase cholestérolique, comparées à une population alithiasique.
Aucune patiente ne pratiquait une activité sportive, ce qui représenterait un facteur de risque de lithiase biliaire. La ration alimentaire des patientes, et en particulier, chez celles en surpoids, était caractérisée par un apport énergétique, en protéines et en cholestérol élevé (p < 0,01) essentiellement dû à une plus forte consommation de poisson, de volaille et d’œufs et une consommation plus importante de glucides simples.
Un apport faible en légumes frais mais plus important en légumes secs a été noté chez toutes les patientes. Ces facteurs nutritionnels pourraient agir d’une façon importante sur la formation des calculs biliaires. La consommation réduite de café (2 tasses/j) notée chez toutes les patientes laisserait suggérer que le café aurait un rôle protecteur.
De plus, la mauvaise répartition des repas dans la journée pourrait contribuer à la lithogenèse cholestérolique.
Sucre et sel, promoteurs des maladies cardiovasculaires
«Actuellement, le véritable problème dans le mode de consommation des Algériens est l’excès de sucreries. En plus de la sédentarité, le saut des repas, le stress, le manque d’activité physique, les fastfoods, etc.
Le soir, les gens rentrent chez eux affamés, ce qui favorise la consommation excessive et non contrôlée. Mon conseil est d’éviter les additifs alimentaires (le colorant, l’édulcorant et le conservateur), de boire beaucoup d’eau et de prendre le temps de bien préparer son assiette.»
Seuil de pauvreté
Le seuil de pauvreté est un niveau de revenus au-dessous duquel un ménage est considéré comme pauvre. Ce seuil prend des valeurs radicalement différentes selon les pays considérés : pays développés ou pays en développement. Le seuil de pauvreté peut être défini de manière absolue (en fonction d’un panier de consommation minimale) ou relative (en pourcentage du revenu médian ou moyen).
Les facteurs individuels sont pris en compte pour adapter la notion à la diversité des situations, par exemple les charges familiales, l’âge, ou encore le nombre de personnes vivant dans le ménage.
La notion de pauvreté monétaire étant difficile à cerner avec précision, plusieurs conventions sont utilisées pour déterminer le seuil de pauvreté. On distingue en général un seuil de pauvreté absolue, utilisé pour les pays en développement et plusieurs pays développés, et un seuil de pauvreté relative, utilisé dans quelques pays développés.
Le seuil de pauvreté est utile en tant qu’outil économique avec lequel calculer combien de personnes sont concernées et qui elles sont, afin de décider en connaissance de cause les réformes socio-économiques de lutte contre la pauvreté (minima sociaux, allocation universelle,…).
Seuil de pauvreté absolue
Pour déterminer le seuil de pauvreté, on cherche généralement à établir combien coûtent au total toutes les ressources essentielles qu’en moyenne un adulte consomme en un an. Cette approche se fonde sur l’évaluation qui est faite de la dépense minimale pour assurer un niveau de vie tolérable. Cette méthode est à l’origine du calcul du seuil de pauvreté aux États-Unis, où le seuil de pauvreté a été depuis relevé en raison de l’inflation. Dans certains pays en développement, la plus importante partie des ressources est affectée au loyer nécessaire pour vivre dans un appartement [réf. nécessaire]. Les économistes attirent ainsi l’attention sur le marché immobilier et sur les prix de logement à cause de leur forte influence sur le seuil de pauvreté.
Il existe plusieurs méthodes d’évaluation absolue de la pauvreté. Toutes ces méthodes se basent sur des conventions normatives admises à un moment donné dans le pays ou dans une communauté donnée. Une de ces méthodes est fournie par la Banque mondiale, avec comme critère un seuil normatif de 1 dollar (de 1995) par personne et par jour ; un seuil de deux dollars est également couramment employé.
Le nombre de personnes sous ce seuil dans un pays est délicat à estimer : d’une part, les pays concernés n’ont pas les moyens de tenir des statistiques nationales détaillées, d’autre part, à ce niveau de revenu, il faut tenir compte d’activités non marchandes, comme l’autoconsommation ou l’accès possible à des services publics. Cette méthode s’applique essentiellement dans le cadre des comparaisons internationales entre pays.
Afin de pouvoir faire des comparaisons internationales, les seuils doivent être exprimés en parité de pouvoir d’achat, ce qui permet de s’affranchir des différences de pouvoir d’achat des différentes devises. Toutefois, cette méthode est sujette à caution, puisque la consommation des ménages pauvres peut être différente de celle du ménage représentatif, servant à l’établissement des taux de parité de pouvoir d’achat.
Une autre approche de la pauvreté absolue est fondée sur la méthode du coût des besoins essentiels. Cette méthode consiste à estimer le niveau de revenu nécessaire à un individu pour satisfaire un besoin calorique normatif donné (2 450, 2 400, 2 200, 2 100 kcal ou tout autre niveau). Cette approche suppose la détermination de deux composantes du seuil de pauvreté : une composante monétaire et une composante non monétaire. Le seuil de pauvreté est la somme des deux seuils précédemment estimés.
Dans certains pays industrialisés comme les États-Unis ou le Canada, c’est aussi un seuil absolu qui est utilisé; il correspond à un panier de biens et services essentiels, et il est mis à jour en fonction de l’évolution du coût de la vie.
Seuil de pauvreté relative
Cette méthode de calcul tient compte du niveau de vie d’un pays. Le plus souvent on utilise une fraction du revenu médian : 50 % pour la France, 60 % pour l’Union européenne (Eurostat).
Si le revenu de l’ensemble de la population augmente de manière homogène (non différenciée dans les différentes couches de la population) de 20 %, le seuil augmente lui aussi de 20 %, et le taux de pauvreté reste identique, et même dans certains cas une augmentation de certains revenus augmente le nombre de pauvres, en faisant monter le revenu médian qui sert de référence.
Cette mesure apporte un éclairage objectif sur la pauvreté ressentie par une partie de la population, mais elle est davantage une mesure d’une certaine inégalité de répartition des revenus.
La Banque mondiale, qui étudie surtout les pays en développement, retient des seuils de pauvreté absolus identiques (1,25 dollar/jour, 2 dollars/jour, etc.), et tient compte dans ses mesures des parités de pouvoir d’achat. Pour l’Union européenne, Eurostat utilise un seuil relatif de 60 % du revenu médian.
Par Amel Adjou