habitudes alimentaire des algériens ,Notre assiette, source de nos maladies

habitudes alimentaire des algériens ,Notre assiette, source de nos maladies

La modification des habitudes alimentaires des Algériens a engendré une importante recrudescence des maladies liées à l’alimentation, telles que l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques.

«Le manger» algérien est néfaste sur la santé du citoyen. Si ces dernières années les maladies infectieuses sont en réelle diminution, au contraire, les maladies non transmissibles (diabète, hypertension artérielle, obésité…) dues à la mauvaise alimentation se développent à la vitesse grand V.

Le Dr Djamila Nadir, chargée des maladies non transmissibles à la Direction de la prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière indique que 2,6 millions de personnes dans le monde meurent des suites d’une surcharge pondérale ou d’une obésité, 4,4 millions à cause du taux anormal de cholesterol et 7,1 millions de personnes à cause de l’hypertension artérielle.

Quant aux causes de l’augmentation des maladies non transmissibles, elle cite principalement le manque d’activité physique, la sédentarité qui privilégie le déplacement en voiture et en bus plutôt que la marche à pied et le type de restauration tel que les fast-foods et les pizzerias qui proposent des plats riches en graisses et sel, en plus des limonades.

Ainsi, le Dr Nadir insistera sur la nécessité d’établir des mesures pour mieux manger car une personne sur deux est concernée par l’excès de poids

«Au lieu que l’Etat subventionne les produits de large consommation tels que le sucre, la farine et l’huile qui sont responsables de l’accroissement du nombre de diabétiques en Algérie, il serait plus utile de consacrer le budget alloué à ces aliments aux fruits et légumes. De cette manière, l’agriculture serait relancée, ce qui encouragerait le développement rural et par la même occasion, le développent durable.»

Le Dr Nadir préconise la consommation de fruits et légumes pour se protéger des cancers et d’autres maladies, de prendre de l’huile d’olive ou de colza pour la protection contre les maladies cardiovasculaires et de diminuer la consommation de sel, responsable d’hypertension artérielle et de sucre, à l’origine du diabète et de l’obésité. Il est aussi important de pratiquer un sport ou de marcher au minimum 30 minutes par jour.

Les Algériens ne mangent pas bien

Le Dr Djamel Eddine Oulmane, spécialisé en communication sur la santé, qualifie les habitudes alimentaires des Algériens de «catastrophiques sur la santé».

En effet, lorsque la consommation d’aliments trop caloriques devient fréquente, cela se répercute négativement sur l’organisme. Il est aisé de constater que les Algériens mangent de façon répétée les mêmes mauvais aliments (sucre, gras, sel) et ne varient pas leur alimentation, ce qui provoque sur le long terme d’importants dégâts sur leur capital santé.

«C’est les contraintes de la vie, le rythme accéléré et soutenu que l’on vit, qui fait que nous mangeons de façon déséquilibrée», précisera le Dr Oulmane. Une étude menée par l’INSP démontre que les premières causes de décès sont les maladies non transmissibles et métaboliques.

Les modes de préparation culinaire au niveau des points de restauration laissent fortement à désirer», indique le Dr Oulmane. D’ailleurs les cuisiniers au niveau de la plupart des fast-foods ajoutent une quantité importante de graisse dans leurs plats et viandes et cela pour plus de rentabilité et de production. Le docteur préconise le retour à nos bonnes vieilles habitudes d’antan lorsque les Algériens prenaient le temps de rentrer chez eux pour déjeuner. Il conseille aussi d’opter préférablement les viandes maigres (poulet, veau, lapin, cheval).

L’important est celui de miser sur les générations à venir en leur inculquant les bonnes habitudes, c’est-à-dire varier l’alimentation, faire du sport, modérer la consommation des trois blancs : sucre, sel, gras.

C. L.