Réaliser plus de 1,2 million de logements avant 2014 n’est pas une mince affaire.
Se conformant à l’adage qui dit que «quand le bâtiment va, tout va», les pouvoirs publics n’y sont pas allés par quatre chemins en diversifiant les partenaires étrangers. A l’ère de l’industrialisation du bâtiment, par de nouvelles technologies de construction, finies donc les pelles et autres brouettes. Et comme le temps presse, l’urgence de réduire les délais s’est très tôt fait sentir. Et c’est pour être au rendez-vous que les pouvoirs publics ont fait le choix de l’option des nouvelles techniques.
Les préposés au secteur du logement aspirent, à travers cette nouvelle stratégie, à rattraper le retard accusé dans les programmes.
C’est ainsi que des discussions avec plusieurs pays ayant pignon sur rue dans le domaine ont été entamées dans l’optique de prendre en charge une «bonne» partie des projets de logements publics programmés dans le cadre du plan gouvernemental arrêté, à travers entre autres, la création d’entreprises mixtes.
Intéressés au plus haut point par les projets de construction faramineux dans lesquels le gouvernement algérien a décidé de mettre tous les moyens, notamment financiers, les entreprises étrangères semblent impatientes de passer la vitesse supérieure pour concrétiser les contrats qui leur sont octroyés dans ce cadre.
Cette part de marché attire de petites et moyennes entreprises, mais aussi les géants mondiaux du secteur se mettent aussi de la partie. Ainsi, pas moins de 110 entreprises et groupes algériens et étrangers, ont répondu à l’appel d’offres lancé par le ministère de l’Habitat pour la constitution d’une short-list de sociétés appelées à participer dans la réalisation de ce programme national.
Parmi les candidats, figurent notamment les géants français Bouygues et Vinci, le chinois CSCEC, l’italien Astaldi, le sud-coréen Daewoo, les espagnols FCC Construction et Corsan, le portugais Teixeira Duarte, l’égyptien Orascom construction et les groupes algériens Cosider et ETRHB Haddad.
La participation à cette short-list a été limitée aux entreprises de grande taille, ayant les qualifications et les capacités de réalisation nécessaires pour construire des cités modernes, dotées de toutes les commodités et dans les délais contractuels.
Et ce choix est loin d’être discriminatoire tant les attentes sont grandes et les projets d’importance.
Et la question devient plus claire quand on sait que le programme de logements porte sur des cités de 2 000 à 5 000 logements dans les 48 wilayas du pays, avec des crèches, des parkings, des mosquées, etc. Les candidats retenus dans cette short-list devront, à ce titre, participer aux différents appels d’offres qui seront lancés par le ministère de l’Habitat.
La Chine, la France, l’Italie, l’Espagne et d’autres pays ont bénéficié, chacun, d’un quota de 50 000 logements pour leurs entreprises respectives.
L.S