Ce mouvement a touché plus de la moitié des directeurs de ces offices, a précisé, hier, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.
Vingt six (26) directeurs généraux d’OPGI sur un total de 50, soit 52% sont concernés par ce changement. Trois directeurs ont été mis à la retraite tandis qu’il a été mis fin aux fonctions de deux autres pour leurs performances négatives. 13 autres ont été mutés vers d’autres wilayas.
Dans le cadre de cette opération, huit jeunes cadres ont été promus pour leur «compétence professionnelle», ajoute le communiqué émanant du ministère de l’Habitat.
Ces changements à la tête des OPGI interviennent suite à la rencontre d’évaluation du secteur de l’Habitat qui a eu lieu la semaine écoulée et qui a été consacrée à la présentation du bilan du secteur pour 2014 et le quinquennat 2010-2014. Les Offices de Promotion et de Gestion Immobilières (OPGI) sont des établissements publics dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elles peuvent exercer leurs activités sur l’ensemble du territoire national. Elles sont chargées dans le cadre de la mise en œuvre de la politique sociale de l’Etat, de promouvoir le service public en matière de logement, notamment pour les catégories sociales les plus démunies. Dans ce cadre, certains ont visiblement failli à leur mission dans ce secteur étroitement lié à l’équilibre de la société et la stabilité politique du pays. Abdelmadjid Tebboune a, à plusieurs reprises pressé ouvertement les responsables des établissements, à accélérer la cadence des travaux pour l’achèvement des projets en chantiers dans les délais requis. Pour le ministre, il est semble t-il temps de mettre fin à l’activité de certains directeurs qui seraient probablement derrière les retards et les défaillances constatés dans plusieurs projets. Mettre des jeunes à la tête de ces structures pourrait aussi s’expliquer par la volonté des pouvoirs publics de donner un nouveau souffle à ce secteur aussi stratégique que sensible. Et éviter ainsi les manifestations violentes liées au logement qui viennent nous rappeler à chaque fois que le fond du problème n’est autre que la mauvaise gestion. Lors d’un bilan exhaustif sur les réalisations de son secteur, le ministre de l’Habitat s’est néanmoins montré très satisfait des résultats obtenus ces dernières années en matière de nombre de logements réalisés. Il a ainsi fièrement arboré son bilan de 2014. Celle-ci a vu «la réception de près de 300 000 logements et 215 000 sont à présent fin prêts pour être distribués». Chiffres à l’appui, Tebboune a indiqué que le programme quinquennal 2010-2014 a été réalisé presque à 85%. «C’est le résultat d’une très grande organisation au niveau du ministère et des autres structures. Nous avons mené une bataille sans merci contre la bureaucratie, dans la mesure où nous avons essayé de lever toutes les entraves, ensuite on a opté pour une nouvelle organisation au niveau de notre ministère qui fonctionne désormais avec cinq grandes directions où chacune connaît sa mission et ses responsabilités avec exactitude», a expliqué Tebboune.
Assia Boucetta