Les demandeurs d’acquisition de logement dans le cadre de la cessation des biens de l’Etat n’auront plus à déposer leur dossier à la daïra.
Sur une demande adressée à l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) et les services des domaines, l’opération de cession ne durera qu’une semaine.
Selon le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, qui est intervenu, hier, sur les ondes de la radio nationale, le 4e décret de cession des biens de l’Etat écarte de facto les daïras du processus des dépôts des dossiers.
« Aujourd’hui, l’intéressé n’a qu’à adresser une demande aux services de l’OPGI qui travaillent en collaboration avec les services des domaines. Dorénavant, il n’y aura que ces deux organismes d’Etat qui interviennent dans le processus de cession des logements biens de l’Etat », a précisé le ministre.
Après le dépôt de la demande, les services de l’OPGI entament l’opération d’estimation de la valeur du logement dont le prix du mètre carré est évalué à 12.000 DA.
Ceci dit, les loyers payés durant les années d’occupation du logement seront défalqués du montant de la cession du logement en plus de la réduction accordée à ceux qui paient cash. Selon Tebboune, l’opération de cession des logements biens de l’Etat touchera 500.000 unités.
Le ministre compte aller plus vite dans cette opération qui a démarré en 2004 mais n’a atteint que 20% de l’ensemble des logements mis en en vente.
« Nous avons même revu à la baisse le prix du mètre carré qui est passé de 18.000 à 12.000 DA », a affirmé le ministre qui n’écarte pas l’idée de prolonger de deux années la procédure. Par ailleurs, Tebboune a confirmé le chiffre des logements inoccupés qui est de 200.000 et non 2 millions.
Pour le ministre, cet écart est le fruit d’une spéculation médiatique. Il a, en outre, précisé que ces logements sont en majorité occupés par les ascendants ou les descendants des propriétaires et d’autres par des étrangers, selon un recensement fait par l’OPGI. « Tous ceux qui ont été recensés dans cette opération seront fichés », a indiqué le ministre qui avoue que 128.000 logements ont été cédés dans le cadre de l’opération d’assainissement des logements non occupés par les bénéficiaires d’origine. Pour ce qui est du lancement du programme AADL 3, le ministre a précisé qu’il est inconcevable de lancer ce programme alors que les deux autres, 1 et 2, ne sont pas encore achevés.
En annonçant la préaffectation de 45.000 logements AADL 1 au cours cette année, Tebboune a précisé que les programme LPA et LSP ne remplaceront pas le programme AADL destiné à la classe moyenne. Le ministre n’écarte, toutefois pas, un réajustement du prix du logement AADL à l’avenir.
A propos du certificat négatif que doit présenter le souscripteur, le ministre explique que ce document est imposé même aux souscripteurs du programme LPP.
Pour lui, c’est un document qui facilite la tâche aux bénéficiaires et barre la route aux fraudeurs. « On va automatiser le fichier car les services des domaines travaillent toujours manuellement », a-t-il rappelé.
2016, Alger sans bidonvilles
A la fin de l’année 2015, Alger sera débarrassé de ses bidonvilles, a réitéré Tbboune. « Il ne reste que les bidonvilles de Semar », a-t-il affirmé, signalant que le programme d’éradication des bidonvilles touchera les grandes villes comme Annaba, Constantine et Oran dès le début du premier semestre de l’année 2016.
Après avoir annoncé que l’Etat soutient le programme de logements de type LPP dont le prix du mètre carré est estimé à 100.000 DA.
M. Benkeddada