Intervenant à la rencontre débat organisée ce matin par la section femmes de Constantine, affiliée à la confédération générale des entreprises algériennes, le président de la CGEA, Habib Yousfi, s’est attardé sur la polémique enclenchée autour de l’avant-projet portant nouveau code du travail.
Le patron de la CGEA n’a pas mâché ses mots en s’interrogeant sur les véritables raisons qui poussent les syndicats à réagir ainsi en refusant certains articles du nouveau code alors que « ce document a été élaboré en 2005 conjointement entre les syndicats et le gouvernement », a -t-il expliqué avant d’ajouter qu’« aujourd’hui , je vois que les syndicats eux-mêmes refusent le code. Il y’a des pressions sur certains syndicats exercées par les partis politiques ».
M. Yousfi continuera face aux femmes chefs d’entreprises de la région de Constantine à expliquer la position de la confédération et son rôle dans l’équilibre de l’économie nationale en précisant que le nouveau code est nécessaire « dans le souci de revoir toutes les lois qui régissent les relations travailleurs-employeurs », en donnant un exemple qui fait l’unanimité chez les syndicats celui ayant trait au droit de grèves.
Il dira à ce sujet « on veut encadrer les grèves et nous, en tant qu’opérateurs économiques, nous sommes intéressés par le développement de notre pays et la création des emplois. Les grèves sauvages affectent l’économie du pays ».
Un autre point soulevé, celui de l’augmentation des salaires et la définition du SNLG. Le patron de la CGEA précisera « comment va être constitué le nouveau SNMG ? Il faut une autre tripartite en présence de la banque d’Algérie pour définir le nouveau Smig et quelles sont les primes qui seront intégrées. Il y’a des conséquences énormes pour cette décision qui reste pour le moment politique».
Quant au secteur privé qu’il représente, Mr Yousfi déclarera qu’il exige « une productivité contre les augmentations des salaires ». Sur un autre volet, la CGEA tient à exprimer sa satisfaction quant aux amendements du code pénal retenus lors du dernier Conseil des ministres dans le cadre de la protection des femmes.
M.E.H