Guido Westerwelle à Alger : «L’Allemagne souhaite un partenariat global avec l’Algérie»

Guido Westerwelle à Alger : «L’Allemagne souhaite un partenariat global avec l’Algérie»

Le partenariat entre l’Allemagne et l’Algérie n’est sas seulement économique mais global comprenant les domaines économique, politique et culturel», a déclaré hier à Alger le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerelle.

S’exprimant lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien Mourad Medelci à la résidence El-Mithak, le ministre allemand a présenté l’état des relations entre les deux pays, mais aussi les perspectives de leur développement.

Soulignant que son pays donne beaucoup d’importance à l’aspect politique, M. Westerwelle a déclaré que «l’Allemagne encourage les réformes politiques démocratiques engagées par Algérie et espère qu’elle poursuivra dans cette voie». Il a ajouté à ce propos que son pays «salue l’invitation adressée par l’Algérie à des observateurs de l’Union européenne à l’occasion des prochaines élections législatives prévues en 2012». «Cela est un signe important de transparence (qui) va fortement développer et intensifier la confiance», a ajouté le chef de la diplomatie allemande.

Abordant le volet économique, M. Westerwelle a qualifié l’exemple de l’initiative Desertec, d’ «exemple concret» montrant tout le potentiel de la coopération algéro-allemande.

«Ce projet pourrait devenir un des piliers de notre coopération économique avec l’Algérie», a-t-il affirmé, soulignant cependant que «c’est un projet ambitieux et coûteux qui requiert beaucoup d’efforts en technologies et recherche».

Pour rappel, un mémorandum d’entente dans le domaine des énergies renouvelables avait été signé récemment à Bruxelles entre la Sonelgaz et l’entreprise allemande Desertec initiative (Dii). Le projet ambitionne de couvrir, à l’orée de 2050, les besoins en électricité du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, ainsi que la fourniture de 15% de la consommation de l’Europe.

«L’Algérie a pris la décision de développer les énergies renouvelables et l’Allemagne dispose des technologies et des produits nécessaires. Il est donc dans notre intérêt mutuel de continuer à les développer», a dit encore M. Westerwelle, insistant sur le fait que les deux pays sont «dans une approche pratique et non plus théorique» de la concrétisation des investissements.

«L’Allemagne, qui cherche des partenariats d’égal à égal, considère l’Algérie comme un partenaire économique prometteur», a-t-il soutenu. Il a affirmé dans ce sens que «l’Algérie est un pays clé dans la région du Maghreb, et donc un pays très important dans la politique étrangère allemande». Il s’est dit «très satisfait de l’évolution de la coopération bilatérale», exprimant la volonté de l’Allemagne «à construire un partenariat étroit et intense avec l’Algérie»

De son côté, Mourad Medelci a indiqué que les relations entre les deux pays «sont en train de prendre un relief beaucoup plus important, à la fois en termes de contenu et en termes de mécanismes».

Et ce, depuis la visite du président Bouteflika en Allemagne en décembre 2010, a-t-il précisé. Une commission mixte a été d’ailleurs mise sur pied à cette occasion et a tenu sa première réunion en mars 2011.

Ladite commission «tiendra sa deuxième réunion au mois de mars prochain», a indiqué M. Medelci, soulignant que celle-ci est «un mécanisme supplémentaire qui donne aux relations entre nos deux pays plus de visibilité et permet d’aller plus efficacement vers les objectifs fixés». La commission «se veut un forum des hommes d’affaires des deux pays pour discuter des voies et moyens à même d’identifier les créneaux dans lesquels des partenariats peuvent être engagés», a expliqué, pour sa part, M. Westerwelle.

M. Medelci a, par ailleurs, ajouté que «les relations algéro-allemandes ne concernent pas uniquement le volet économique, bien que celui-ci soit particulièrement important. Elles se rapportent également aux volets militaire, sécuritaire et culturel».

Nous sommes persuadés que la position exceptionnelle de l’Allemagne, en tant que force reconnue et la qualité de sa technologie, sont autant d’atouts qui vont donner encore plus de relief à ses relations avec une Algérie qui a largement revisité son cadre juridique, une Algérie qui a amélioré la qualité de ses infrastructures et qui avance sur la voie de la démocratie», a conclu M. Medelci.

H. Mouhou