Dans son allocution prononcée lundi à l’université de Koléa, le président de l’Association des oulémas musulmans, Abdelkader Guessoum a indiqué que le ministère de l’éducation maintenait délibérément l’opacité sur ses décisions, bien que la question concerne une large frange de la société.
Pour lui, les critiques portées contre le système éducatif ont pour finalité de rectifier les erreurs et savoir le but escompté derrière les réformes de la 2e génération qui suscitent polémique et non pas les responsables du secteur.
« Nous voulons une génération fondée sur les constances de la Nation et qui assume la responsabilité de l’avenir de la Nation. Notre but à travers l’université d’été n’est pas d’accuser X ou Y mais de préserver les écoliers et de dévoiler les lacunes», a soutenu Guessoum.
« Si Benghebrit souhaitait servir l’école, nous serions à ses côtés et lui prêtions main forte. En revanche, nous allons barrer la route à ceux qui tentent de porter atteinte aux fondements de la Nation, la langue arabe, l’Islam, l’Histoire, ou de réduire le volume horaire des matières d’identité nationale…», a-t-il précisé.
Abondant dans le même sens, Amar Talbi ; vice-président de l’Association a estimé lui que le système éducatif souffrait faute d’établissements de formation des enseignants, la dégradation du niveau des inspecteurs, en plus de l’absence de la culture scientifique.
Pour lui, le ministère de l’éducation aurait fait mieux d’attacher d’intérêt aux sciences au lieu d’alimenter la polémique autour des réformes scolaires.
Sur le sujet, Talbi s’est interrogé sur le rôle du Haut conseil de la langue arabe qui a défailli, selon lui, dans sa mission, ajoutant que l’Association défende bec et ongle la langue arabe comme l’a fait Ibn Badis.
« Nous ne sommes contre personne. Ce qui importe pour nous est d’avoir un système éducatif juste et non pas de s’adonner à une polémique sur le volume horaire des modules ou la réduction du nombre de jours d’examens officiels », soutient-il.
Pour sa part, Dr. Ali Fodil estime que l’école algérienne connaissait ses pires moments qu’elle n’ait jamais vécus.