Des banquises énormes aussi grandes qu’une ville se sont brisées et flottent au gré des vents, et des icebergs aussi hauts qu’un immeuble ont fondu comme neige au soleil.
Indépendamment des guerres et des conflits armés qui prospèrent et qui ont toujours prospéré sur notre planète et qui se terminent généralement autour d’une table de négociations, ce vingt et unième siècle, en revanche, porte en lui les germes de sa propre destruction. Oui, notre monde est malade et il ne l’a jamais été autant que pendant ces trois décennies. Mais en réalité l’homme est en train de payer un lourd tribut à son développement et à son confort, son retour de boomerang.
Dans la vie hélas on n’a rien sans rien y compris lorsqu’on tripote la Nature, surtout elle.
Des régions entières ont été déforestées, privées de leur couverture végétale, le sous-sol a été torturé jusque dans ses entrailles les plus intimes pour en extraire du gaz, des hydrocarbures, de l’or et de l’uranium.
Les fumées d’usine depuis la moitié du XIXe siècle ne cessent de polluer l’atmosphère au point que la couche d’ozone a été écorchée, trouée même.
Et l’inexorable scénario est intervenu :
la planète, sous l’effet de serre des gaz accumulés, s’est réchauffée, le niveau des océans est légèrement monté, des îles risquent à terme de disparaître noyées sous l’eau. C’est comme si la Nature en colère avait décidé de libérer pêle-mêle toutes ses forces et toutes ses énergies.
Les climats aujourd’hui se mêlent et s’entrecroisent en passant au-dessus des saisons.
Il a neigé il y a quelques années au Sahara et principalement à Ghardaïa, la France, pays pourtant le plus tempéré d’Europe, connaît cycliquement de graves sécheresses.
Les raz-de-marée sont de plus en plus violents. Les Etats-Unis viennent d’en faire les frais avec le tout dernier, Sandy qui a fait près de 100 morts et causé pour deux milliards de dollars de dégâts au pays.
Un raz-de-marée semblable ; Katrina, a failli détruire la capitale de la Louisiane.
Des poissons qui ne vivent que dans les eaux du Pacifique ou de l’Atlantique se sont échoués, pour des raisons encore inconnues, sur les berges de la Méditerranée. Des banquises énormes, aussi grandes qu’une ville, se sont brisées et flottent au gré des vents, et des icebergs, aussi hauts qu’un immeuble, ont fondu comme neige au soleil.
Des espèces ne savent plus s’orienter et des dauphins pourtant pacifiques par nature, ont commencé à attaquer des hommes.
Endormi pendant des siècles, un volcan islandais dont le nom est quasiment imprononçable est entré en activité, il y a quatre ans. Les milliers de tonnes de cendres qu’il a rejetées par son cratère ont tellement assombri l’atmosphère qu’on ne pouvait distinguer le jour de la nuit au pays et que l’activité aérienne dans toute l’Europe a été paralysée pendant presque une semaine.
I.Z