Jamais monde ouvrier n’a connu crise aussi profonde, à cause de l’ordre capitaliste et des plans d’austérité concoctés par le patronat pour tenter de sauver les entreprises en difficulté.
On le savait en difficulté pour ne pas dire en déclin, mais on était loin d’imaginer pareil scénario et pareille désillusion. Comme une onde de choc, la crise économique, qui avait frappé de plein fouet la Grèce, s’est propagée au Portugal, puis à l’Espagne et l’Italie et menace, désormais, des pays comme la France et l’Allemagne, considérés comme les fleurons de l’industrie de l’Union européenne.
Conséquences de cette crise sans précédent, des dizaines de milliers d’emplois supprimés et des mesures d’austérité inhumaines imposées à des millions de travailleurs par les patrons pour sauver leurs entreprises de la faillite.
A l’initiative du Parti des travailleurs et de l’Union générale des travailleurs algériens, la coordination de l’Entente internationale des travailleurs s’est réunie, les 8 et 9 janvier, au siège du PT pour se pencher sur la question ainsi que sur celle de la menace d’une intervention militaire au nord du Mali. «Le monde capitaliste vit des moments très difficiles, en raison de la crise économique sans précédent qui frappe, présentement, l’Europe et ses effets dévastateurs sur les travailleurs et sur leurs familles, qui sont les premières victimes de ce déclin»

Intervenant à l’occasion d’un point de presse qu’elle a animé, hier, la présidente du PT a indiqué que «l’heure est grave et les travailleurs du monde entier doivent s’organiser et faire bloc contre les plans d’austérité imposés par les patrons des firmes internationales pour gagner plus d’argent.» Selon elle, «cette crise a engendré des guerres colonialistes visant à spolier les richesses des pays visés.»
Rappelant qu’aucun pays n’est éparné, Mme Hanoune est persuadée que «l’Algérie est visée et la menace d’intervention militaire qui pèse sur le Mali est dirigée, en fait, contre l’Algérie», a-t-elle confié. Appelant à une seconde session de la réunion d’urgence sur les guerres consacrées aux graves répercussions que pourrait avoir une intervention militaire au nord Mali.
«A l’issue de nos travaux, nous avons décidé de la tenue d’une seconde conférence internationale sur ce thème, de même que la programmation d’une réunion qui sera consacrée, elle, à l’Europe et qui se tiendra probablement en mars à Taragonne.» Dénonçant la présence de forces étrangères en Haïti, la coordinatrice de l’EIT exige le retrait sans condition des forces de la Minusta.
Quatrième point à l’ordre du jour, la préparation et l’organisation d’une conférence internationale consacrée au monde du travail et aux problèmes que vivent les ouvriers partout où ils se trouvent.
A ce titre, elle a rappelé que «depuis 20 ans, en marge de la réunion de l’Organisation internationale des travailleurs, une conférence se tient et est consacrée entièrement au monde ouvrier et aux problèmes auxquels il est confronté quotidiennement».